Selon une étude de l’Institut de la statistique du Québec, les recettes horticoles québécoises ont augmenté de 16,5 % entre 2014 et 2017. Avec 1,3 milliards de dollars canadiens, la production représente 17,5 % des recettes canadiennes qui s’élèvent à 7,3 milliards de dollars en 2017.
Les pommes de terre et légumes ont connu la plus forte croissance entre 2014 et 2017 avec des hausses respectives de 33,1 % et 26,3 %.
Des raisons multiples
Ces performances s’expliquent entre autre par les problèmes de sécheresse qu’a connu la Californie en 2014 et 2015. «Ils ont arrêté la récolte parce qu’il manquait d’eau. Ils n’ont pas la capacité de fournir la côte est américaine. Le marché québécois de l’exportation a presque doublé depuis 2014», explique André Plante, directeur général de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ).
D’après lui, la situation n’est pas prête de se résorber de si tôt, d’autant que la valeur du dollar canadien, par rapport au dollar américain, favorise les exportations vers les pays voisins du Sud.
Si on ajoute à cela la forte hausse des coûts de transports aux États-Unis depuis 2016, l’horticulture québécoise a de beaux jours devant elle. En effet, le prix d’un voyage d’une remorque vers la côte Est américaine est cinq fois plus cher au départ de la Californie que si elle part du Québec.
Les prix des légumes à la hausse
Ces paramètres pourraient faire en revanche grimper les prix des légumes québécois cet hiver. Les coûts énergétiques de la production en serre étant très importants (plus de 400 000 dollars par hectare), la meilleure solution, selon Mr. Plante, serait que le gouvernement offre des indicatifs financiers pour permettre aux agriculteurs de produire de l’énergie à faible à l’aide de biomasse ou de biogaz. « Cela pourrait même pousser à une expansion des variétés de légumes produits en serres au Québec ».
Source : Coup d’œil Info