Entre la période de plantation correspondant avec l’Aïd El-Adha engendrant une pénurie de main d’œuvre et la vague de chaleur du premier bouquet, la campagne d’export des tomates se fera avec une dizaine de jours de retard.
Cette campagne s’annonce difficile avec près de dix jours de retard sur le calendrier initial selon la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes (Fifel). La situation s’explique par la pénurie de main d’œuvre lors de l’Aïd El-Adha qui a provoqué le retard des programmes de plantation qui se font habituellement aux mois de juillet et août. S’ajoute à cela les conditions climatiques : la vague de chaleur qui a frappée la région du Souss a affecté le premier bouquet. « Ce premier bouquet sera marqué par des défauts de qualité et de coloration alors que la chaleur peut également altérer le processus de grossissement des fruits », explique Samir Belghol, directeur de l’Association marocaine des producteurs et producteurs exportateurs de fruits et légumes (Apefel).
La région du Souss englobe l’essentiel de l’export. Il faudra donc augmenter les écarts de triage lors de cette première récolte au niveau des stations de conditionnement et d’emballage. Mais il faut aussi s’attendre à des répercussions sur les autres bouquets dont la nuaison a coïncidé avec les autres vagues de chaleur, ce qui entraînera des avortements de floraison. A cela viendront s’ajouter les problèmes liés à l’hiver, comme la mineuse de la tomate, appelée Tuta Absoluta.
La situation peut cependant être maîtrisée par des mesures préventives et grâce à la stabilité des conditions climatiques actuelles.