Depuis plusieurs semaines, l'Algérie voit les prix des fruits et légumes augmenter de 40 à 50 % entre le gros et le détail. Par exemple, une tomate est cédée au marché de gros à 110 DA et vendue au détail à 160 DA.
L’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) s’est penchée sur la question lors d’une rencontre à Alger et a déduit que trois facteurs sont la cause de cette flambée des prix.
Tout d’abord, il y a l’augmentation de la demande des restaurants scolaires et universitaires et la mauvaise gestion du marché de gros par les APC. Il y a également le facteur du manque de marché de proximité, avec un déficit de 500 marchés. De plus, ces marchés ne respectent pas les normes : on note la non-définition des horaires d’entrée et de sortie, l’absence d’une journée de repos hebdomadaire, le manque d’éclairage et le non-respect des cahiers des charges. L’ANCA appelle les autorités publiques (ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, ainsi que celui du Commerce) à confier la gestion de ces marchés « aux entreprises publiques à caractère économique et commercial (EPIC) au lieu des APC ». On constate également la présence de nombreux marché illicites qui font monter les prix.
La désorganisation du marché des légumes est la suite logique du faible nombre des circuits de distribution. Le ministère de l’Intérieur et celui du Commerce ont promis un vaste programme afin de créer des marchés de gros et des marchés couverts de proximité pour « stabiliser la chaîne allant de la production à la consommation ».
Source : ElWatan.com