Paul Zabel, du Centre aérospatial allemand, exploite une serre en Antarctique, où les tomates, la laitue et les concombres prospèrent. Pour les futures missions spatiales, la culture des plantes doit être testée dans des conditions difficiles.
Photo : DLR
Ces derniers mois, Paul Zabel a dû faire face à de mauvaises conditions météorologiques. Pendant toute la durée d’un hiver polaire, il a été responsable de la serre de recherche du Centre aérospatial allemand. Celle-ci est située dans un grand conteneur, à 300 mètres de la station allemande de Neumeyer.
« Nous avons eu la température la plus basse en août, soit -43,4 °C. Des fortes tempêtes ont été observées durant quelques jours, et je ne suis pas sorti parce que c'était trop dangereux. »
Grâce à une connexion satellite, la situation dans la serre, située à 13 500 kilomètres de l'Europe, est surveillée en permanence.
Photo : DLR
« Nous ne pouvons toucher aucune des plantes. Cependant, nous pouvons, par exemple, noter que le contenant devrait être plus chaud de deux degrés. On fait donc un ajustement, et le conteneur monte de deux degrés. Nous pouvons contrôler l'éclairage et nous pouvons aussi donner un mélange différent de nutriments aux plantes. D’ici, on peut tout contrôler. »
Le contrôle à distance complet de la culture des légumes dans un conteneur hermétiquement fermé est une condition préalable à son application dans les futures missions spatiales interplanétaires.
« Les scénarios exigent que le système de serre puisse voler vers Mars à l'avance, s’installer aotomatiquement et s'assurer que les plantes y poussent seules. Lorsque les premiers humains arriveraient sur Mars, ils trouveraient une serre presque entièrement fonctionnelle. C'est la théorie. »
Source : Deutschlandfunk Kultur