A la Réunion, les litchis ont commencé à faire leur apparition sur les étals des maraîchers avec les autres fruits de saison tels que les mangues.
L’année dernière n’avait pas été très favorable au secteur. Avec des prix atteignant les 8 euros le kilo, nombreux sont ceux qui les avaient délaissés. Cette année, les prix sont à nouveau raisonnable (entre 3 et 5 euros le kilo) et leur qualité est remarquable. En revanche, les attaques de la mouche asiatique et la tempête Fakir ont affectées une grande partie du stock. « Cette année, il y en a plus dans l'Ouest que dans l'Est, à cause des dégâts de Fakir : la tempête a déraciné pas mal d'arbres. Et puis on a eu ensuite, pendant l'hiver des épisodes venteux qui ont perturbé la floraison, d'où moins de fruits », explique Jérôme Soubou, à la Chambre d’Agriculture.
Le faible prix s’explique par les mouvements sociaux qui ont empêché de vendre les récoltes ainsi que les expéditions à l’export. Les stocks doivent donc être écoulés quoi qu’il en coûte.
Du côté des mangues, la quantité n’est pas affectée et les étals sont bien remplis. En revanche, les mouches à fruits auront causés pas mal de dégâts cette année. En effet, les mouches orientales, ou Bactrocera dorsalis, pondent leurs oeufs dans les fruits. Son introduction sur le territoire de l’île de la Réunion est assez récent. Les premiers effets délétères de cet insecte ont été détectés en avril 2017, principalement dans l'Ouest, à La Possession, à La Grande Chaloupe, au Port et à Saint Paul. Elle a aujourd’hui colonisé l’ensemble du littoral. Elles s’attaquent aussi aux jujubes, aux goyaves, aux piments, aux tomates et au café. Elle peut pondre jusqu’à 1 500 oeufs en trois semaines. « La ponte dans les fruits permet l’émergence d’asticots qui vont se nourrir de la pulpe du fruit. Cela provoque le pourrissement du fruit. On peut repérer les traces noires des piqûres sur la peau, et à un stade plus avancé, les coulures poisseuses », explique Jérôme Soubou. Les asticots quittent le fruit après quelques jours et se transforment ensuite en mouches.
Plusieurs techniques et conseils naturels sont mis en place pour tenter d’éradiquer ce fléau qui touche l’île. Des précautions nécessaires car à la vitesse à laquelle se reproduisent les mouches asiatiques, les pertes pour les exploitations pourraient être très importantes.
Source : IP Reunion