La culture de la banane plantain est la troisième culture vivrière au Ghana après l’igname et le manioc. Cette année, la récolte a été exceptionnelle. Les bonnes pluies de cette année 2018 ont permis d’obtenir un bon rendement en plantain et, en particulier dans la région d’Agogo, la réduction de la menace des éleveurs nomades a été à l’origine de ce bon rendement. En effet, les éleveurs nomades, souvent armés, ont longtemps terrorisé les agriculteurs, allant même jusqu’au meurtre et au viol de leurs femmes, tandis que leur bétail s’en prenait aux fermes situées dans des régions comme Asante Akyem, les plaines d’Afram et certaines parties de la région de la Volta. Grâce à l’intervention du gouvernement et la création de ranchs dans les plaines d’Afram, ils sont désormais confiné dans les réserves de fourrage.
Avec la construction de la route de 75 km allant d’Agogo à Maame Krobo, dans les plaines d’Afram, les agriculteurs ont pu exporter leurs bananes plantain vers le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire.
Nana Boakye Yiadom, d’Akyeamehene d’Agogo, a confié au Daily Graphic que, jusqu’à présent, les agriculteurs concentraient la culture de plantains dans les zones forestières mais qu’aujourd’hui, ils se développent dans la région d’Agogo. «Agogo est maintenant une ville en plein essor», confie-t-elle.
Il n’existe pas de chiffres précis sur la quantité de plantain exportée vers le Burkina Faso, le Togo, la Côte d’Ivoire et d’autres pays jusqu’à présent, mais les données enregistrées à Agogo montrent que sept gros camions de plantain quittent la ville pour le Burkina Faso chaque semaine.
Selon une enquête de l’Organisation des NationsUnies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) réalisée en 2006, la banane plantain représentait environ 13,1% du produit intérieur brut agricole (PIBA) et une consommation annuelle par habitant de 101,8 kg par habitant au Ghana.
Source : Bénin 24 Télévision