Malgré la crise, la demande en kiwis pour l’entreprise Rouquette a été assez bonne. « La crise sanitaire que nous traversons n’a pas eu d’effet négatif sur les ventes. Elles sont différentes, certes, car nous avons une répartition par type de clients qui a changé due aux décisions du gouvernement, mais pas moindres. Au contraire, bien qu’elles soient réduites voir quasiment nulles vers les collectivités et clients spécialisés, ce manque est compensé par une demande plus conséquente de la grande distribution », explique Julien Causse, commercial chez Rouquette.
En effet, avant la crise, les ventes de l’entreprise se destinaient à 60 % aux GMS, 15 % aux collectivités, 15 % aux grossistes de marché et 10 % à l’export. Aujourd’hui, la répartition est toute autre, avec 85 % aux GMS, 10 % aux grossistes de marché avec l’approvisionnement des petits détaillants et des marchés de ville encore autorisés et 5 % à l’export. Quant au volume de ventes vers les collectivités, il est anecdotique, n’étant destiné plus qu’aux hôpitaux.
« Tous les calibres de kiwis sont recherchés par la grande distribution »
« Durant cette crise du Covid-19, le consommateur a délibérément modifié ses méthodes d’achat, nous l’avons surtout vu durant les deux premières semaines de confinement. Par peur de pénurie ou de contamination par contact direct avec l’aliment – peur par ailleurs injustifiée et induite par un manque d’information globale –, le consommateur s’est directement tourné vers des produits à durée de vie assez longue et disposant de peau non consommable ». Le kiwi répondant à ces critères, tous les calibres sont recherchés par la grande distribution, à savoir les petits pour les conditionnements en barquette et les calibres intermédiaires pour le vrac.
Au niveau de la campagne du kiwi, si la cadence des centrales continue, le déstockage s’accélère dans toutes les zones de production, plus que ce qui était prévu par l'équipe. « Une fin anticipée de la campagne sera donc à redouter. Un souci qui ne sera pas seulement franco-français car nos voisins Européen (Italie et Grèce) sont déjà quasi en situation de fin de campagne », explique Julien.
« Bien que totalement différente, la situation reste compliquée pour la fraise »
Aux côtés des kiwis, Rouquette propose actuellement à la vente des pommes et des fraises. Concernant les pommes, les ventes ont plutôt été normales, avec une légère accélération pour ce qui est des pommes en sachet. Mais pour la fraise, le marché a été tout autre : « Les semaines 11 et 12 au début du confinement, la situation a été catastrophique avec une consommation inexistante. Les volumes à cette période ont été relativement conséquents du fait des conditions météo favorables couplées à une consommation quasi-nulle. Cela a engendré une baisse de prix considérable. Les producteurs et l’ensemble du circuit acheminant la vente de fraises est entré en crise conjoncturelle ».
« Puis, afin de faire face à la crise, les centrales d’achat ont tour à tour mis en place un plan pour sauver la production les semaines 13 et 14. De nombreuses opérations en magasin, campagnes publicitaires et autres autour de la fraise française ont vu le jour. Les ventes se sont accélérées fortement ; les stocks se sont donc assainis et les prix sont remontés. Cependant l’instabilité météorologique (avec des températures matinales très fraîches) a apporté une situation opposée aux semaines précédentes mais néanmoins contraignante car c’est maintenant le manque de marchandise qui handicape le marché français », explique Julien.
« Nous prévoyons d’envoyer nos premiers melons durant la première semaine de mai »
Rouquette produit également du melon. En Andalousie, l’hiver a été très clément ce qui a permis un travail de la terre de qualité dans des conditions sereines. « C’est aussi grâce à un personnel mobilisé et motivé que la production n’a pas souffert. Malgré cette crise du Coronavirus, nous avons su adapter nos méthodes de travail pour qu’aucun retard ne soit connu. La plante suit son évolution sans accroc et nous prévoyons d’envoyer nos premiers melons dès la première semaine de mai ».
« Notre capacité de production pour cette campagne 2020 est la même que l’année dernière : 500 hectares de melons sur nos terres espagnoles et 200 hectares dans le Sud-ouest de la France pour un potentiel global de 15 000 tonnes. Notre production est 100 % maîtrisée avec un choix variétal de qualité, notamment pour notre gamme premium représentée par notre marque : La Belle Epoque ».
Pour plus d’informations :
Rouquette
Julien Causse
17 chemin de Lender
82 300 Monteils, France
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