Si la crise autour du coronavirus a apporté et continue d’apporter de nombreux problèmes, certains comportements ont en revanche été bouleversés de manière positive, notamment concernant l’alimentation. En effet, depuis la crise, les français mettent dans leurs assiettes plus de produits locaux et bio.
Une étude de l’institut Nielsen révèle une progression de 63 % sur le bio alors que le conventionnel continuait de croître de 14 à 20 points maximum, à la mi-mars. Des choix alimentaires qui ont été largement portés par les familles : « celles-ci, en temps normal, consomment plus de produits bio que le reste de la population. Aussi, en temps de confinement, sans cantine scolaire, elles cuisinent davantage à domicile et boostent les ventes », explique Antoine Lecoq, consultant analytique chez Nielsen.
Les grands bénéficiaires de cette réorientation sont les circuits courts ; ils « ont connu un formidable succès, en maraîchage par exemple avec un panier moyen en hausse de 25-30 % », précise Guillaume Riou, président de la Fédération nationale de l’agriculture bio (FNAB). « Ces circuits rassurent dans la relation humaine, par rapport à la grande surface où on ne sait pas si les produits ont été tripotés et donc contaminés. Ils se sont aussi organisés pour mettre en place des solutions de vente à distance et de drive ».
À la fermeture, des marchés le 23 mars, les commerçants se sont organisés en mettant en place des plateformes permettant de trouver les producteurs les plus proches de chaque foyer. La FNAB et la Confédération paysanne les ont répertoriés sur un site afin d’aider le consommateurs. Avec le confinement, de nombreux producteurs ont aussi franchi le pas de la vente en ligne.
Dans la grande distribution aussi les enseignes ont favorisé les productions locales suite à l’effort de « solidarité nationale », initié par l’ancien ministre de l’Agriculture Didier Guillaume. Il faudra voir si Julien Denormandie, le nouveau ministre suivra sur la même lancée.
Source : novethic.fr