LA UNIÓ de Llauradors a déclaré que l'une des principales menaces pesant sur les producteurs d'agrumes de la Communauté de Valence était les maladies et a rappelé que 39 expéditions de citrons argentins avaient été interceptées en mai et juin dans les ports de l'UE. Ces cargaisons étaient infestées de parasites tels que la tache noire ou le chancre bactérien des agrumes.
La Commission européenne a publié une évaluation des répercussions économiques, sociales, environnementales et sur les droits de l'homme que pourrait avoir la partie commerciale de l'accord d'association entre l'Union européenne et le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). L'évaluation a été élaborée par la London School of Economics et indique que l'impact sur les secteurs agroalimentaires sensibles de l'UE serait limité, mais il est à noter que les importations de citrons n'ont pas été prises en compte.
Selon Europhyt, le système de notification de l'Union européenne pour les interceptions phytosanitaires, un total de 33 expéditions de citron argentin (1 en mai et 32 en juin) ont été infectées par le Phyllosticta citricarpa, 2 par le Xanthomonas (juin) et 1 par le champignon Elsinë. En juin, 3 lots d'agrumes d'Afrique du Sud ont également été rejetés car ils étaient infectés par le Thaumatotibia leucorrhea.
Les interceptions des expéditions argentines au cours des six premiers mois de 2020 sont 86 % plus élevées qu’en 2019. Les interceptions dues à la tache noire des agrumes sont 94 % plus élevées qu’en 2019. Pendant ce temps, l'interception des expéditions sud-africaines est déjà de 91 % supérieure par rapport à l’année dernière, même si les importations en provenance de cette origine viennent de commencer et qu'il reste encore six mois avant la fin.
Au cours du premier semestre de cette année, les autorités ont déjà intercepté la même quantité de cargaisons infectées par le Xanthomonas que l'année dernière et ils ont rejeté 300 % de cargaisons de plus en raison du Thaumatotibia.
Selon LA UNIÓ, ces nouvelles détections révèlent « la menace sérieuse et les risques évidents de propagation et de contamination de maladies très graves, telles que les taches noires ou le chancre, qui ne sont pas encore présentes dans l'Union européenne et qui seraient préjudiciables pour la citriculture espagnole. Ainsi, avant de signer un accord commercial, l'UE doit analyser tous les effets potentiels sur les agriculteurs européens, mettre en place des mécanismes de contrôle aux frontières plus stricts et interdire l'entrée de tout produit qui n'a pas été fabriqué selon les mêmes réglementations que l'Union européenne. »
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