Si toutes les cultures sont dépendantes des conditions climatiques, la cueillette des champignons sauvages ne fait pas exception à la règle. Et pour le moment cette année, toutes les conditions n’ont pas été réunies pour qualifier 2020 « d’année à champignons » : « Nous avons quelques cèpes de différentes régions comme le Loir-et-Cher, la Corrèze et un peu des Vosges. Mais il s’agit surtout de petites quantités. Pour le moment, contrairement à l’an passé, nous n’avons pas de gros volumes. Il a fait trop chaud en septembre et c’est seulement depuis une quinzaine de jours que la pluie est arrivée et que les champignons ont commencé à sortir », explique Jérémy Abriac de la société Champi 31 basée sur le MIN de Toulouse.
« Nous espérons que la récolte va s’intensifier dans les prochaines semaines »
Malgré ces faibles volumes, la saison n’est pas encore jouée : « Avec le changement climatique on remarque un décalage dans les saisons. Avant, les champignons se récoltaient début septembre et aujourd’hui, ils sortent davantage en octobre voire même novembre. Donc rien n’est encore joué, si la météo ces prochaines semaines est propice alors il est fort probable que les volumes de récolte s’intensifient. Mais avec les champignons, on ne peut jamais prévoir lorsqu’ils vont sortir. L’important est qu’il ne gèle pas. »
« La girolle de l’Est est une excellente origine »
Aux côtés du cèpe français, il est possible de retrouver dans la catégorie champignons sauvages, de la girolle d’import : « Nous proposons également de la girolle 100 % origine Russie et Biélorussie. En Europe, 98 % des girolles proviennent des Pays de l’Est, qui produisent une très belle marchandise ».
« Il n’y a pas de changement dans les habitudes de consommation pour les champignons »
En ce qui concerne la consommation, les champignons ne semblent pas souffrir des conséquences de la crise sanitaire : « Les gens ont toujours l’envie de se faire plaisir. La saison des cèpes dure très peu de temps, alors ils sont ravis de pouvoir en profiter. Nous n’avons donc pas de problème au niveau des prix. C’est également le cas sur les autres champignons, tels que les girolles, mais aussi les produits cultivés comme les pleurotes, les shiitakes ou les champignons de Paris. Nous n’avons pas observé une baisse du pouvoir d’achat ou un changement dans les habitudes de consommation en ce qui concerne notre secteur d’activité ».
Pour plus d’informations :
Jérémy Abriac
Champi 31
Tél. : +33 5 61 57 17 84
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