Si la crise sanitaire a eu un impact positif sur la consommation de certains produits, la situation pour d’autres en revanche est beaucoup plus compliquée. C’est le cas des mini-légumes, produits haut de gamme principalement utilisés dans la restauration. « Etant donné que les mini-légumes sont majoritairement destinés à une clientèle de professionnels, les ventes ont fortement chuté depuis le début du confinement avec la fermeture des restaurants en mars dernier. Les producteurs ont dû détruire une grande quantité de mini-légumes », explique Doriane Charlou, chef de produit chez Prince de Bretagne.
« La diminution du tourisme impacte la consommation de mini-légumes »
Malheureusement, la réouverture des restaurants en France n’a pas suffi à relancer la consommation de mini-légumes. « La crise sanitaire a indéniablement un impact sur le tourisme. Il y a donc beaucoup moins de touristes (notamment étrangers) qui, d’habitude, vont dans les grands restaurants durant leur séjour pour goûter à la gastronomie française. Cette perte de clientèle a donc un impact sur les ventes de mini-légumes ».
« La situation pour les fêtes de fin d’année reste incertaine »
Si la plupart du temps, le cœur de cible pour la vente de mini-légumes est majoritairement professionnel, lors des fêtes de fin d’année, les mini-légumes de Prince de Bretagne sont également très présents dans les GMS. Or, dans ce contexte incertain, la situation aujourd’hui encore reste compliquée pour les producteurs : « Le climat économique est anxiogène, les pays européens annoncent tous des mesures fortes, beaucoup craignent une interdiction de regroupement familial ou dans le pire des cas un second confinement. Tout le monde est en proie au doute, les producteurs sont dans l'incertitude vis-à-vis des recrutements prévus en fin d'année. La situation incertaine pourrait représenter une nouvelle grosse perte de chiffre d’affaires pour nos maraîchers ».
« Les mini-légumes font l’objet d’une récolte minutieuse, exclusivement effectuée à la main »
Pour garantir un maximum de fraîcheur, la récolte des mini-légumes se fait une fois la commande passée : « Nous ne récoltons les légumes qu’à la demande. Ce sont des produits de plein champ qui restent en terre jusqu’au dernier moment pour conserver toutes leurs qualités intrinsèques. Lors des fêtes de fin d’année, le rythme de travail est d’autant plus soutenu afin de pouvoir répondre à la demande. Un travail minutieux et chronophage, puisque tout est fait à la main. C’est un produit très apprécié, avec une coloration très intense, un goût très tendre et un visuel attractif. Les années précédentes, il nous est arrivé de devoir refuser des commandes en raison d’une demande supérieure à nos capacités de production. Les surfaces de culture ont été augmentées cette année afin de pouvoir répondre à la demande croissante des saisons passées ».
« Nous craignons une chute des surfaces de culture l’année prochaine »
Compte tenu de la difficulté qu’ils éprouvent à vendre leur production cette année, beaucoup de producteurs sont très inquiets quant à l’avenir de leurs exploitations : « C’est une période très éprouvante pour nos maraîchers, certains étant spécialisés dans la culture des mini-légumes, leurs exploitations sont mises à mal avec cette crise. Pourtant, beaucoup de légumes s’en sont bien sortis, mais ceux faisant partie d’un segment spécifique souffrent particulièrement ».
Aujourd’hui, Prince de Bretagne compte une vingtaine de producteurs de mini-légumes pour une récolte annuelle de 200 tonnes.
Pour plus d’informations :
Doriane Charlou
Prince de Bretagne
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