Avec une forte concurrence de la banane Dollar en provenance d'Amérique Latine, l'inquiétude règne au sein des entreprises bananières africaines regroupées au sein de l’association Afruibana, qui exportent principalement en Europe.
Pour Afruibana, l’abondance de ces fruits latino-américains menace aujourd’hui « gravement » les producteurs africains. Dans ce contexte, l'association a décidé de publier un Livre Blanc dresse le constat de la perte de vitesse des filières africaines, notamment des trois pays membres de l'association panafricaine, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Ghana. 593 190 tonnes (t) exportées vers l’UE en 2020 contre 5 050 691 de tonnes en provenance d'Amérique Latine. Les bananes des producteurs latino-américains représentaient 75,5 % de la consommation européenne, tandis que les producteurs ACP fournissaient 15,6 % de la consommation européenne en 2020.
Pour les auteurs du Livre blanc, « le secteur de la banane africaine doit se transformer pour s’adapter à un nouveau contexte économique ».
Selon Afruibana, le marché n’est pas suffisamment régulé en Europe et les aides européennes sont insuffisantes. Avec des droits de douane de 176 euros la tonne en 2009 contre 75 euros l'année dernière, pour le président d'Afruibana Joseph Owona Kono « Si ces droits baissent encore, notre survie est en jeu ».
La filière africaine de la banane appelle donc l’Union européenne à accompagner les producteurs dans leur réforme et transformation et à réguler le marché de la banane Dollar.
Source : rfi.fr