« C’est une année très compliquée pour les fruits à noyau, particulièrement pour l’abricot et la cerise. Les productions sont complètement gelées que ce soit dans la vallée du Rhône, en Provence ou dans les Pyrénées-Orientales », indique Nathalie Casal, directrice générale de la société Distrimex, basée à Avignon et Perpignan et spécialisée dans l’Import-Export de fruits et légumes frais. « La floraison était déjà très avancée donc le gel a tout brûlé. Il y aura cette année un très gros manque de marchandise sur le marché ».
Nathalie Casal
Approvisionnement d’Espagne
La société qui commercialise habituellement des fruits à noyau origine France sur le marché français, sera cette année, obligée de s’approvisionner en Espagne. « Cette année le manque sera tellement énorme qu’il faudra trouver de la marchandise ailleurs. L’Espagne a été moins touchée que nous donc nous allons essayer d’importer le plus possible pour pallier le manque du marché français. Il va falloir approvisionner les clients sur les marchés français et européen et l’Espagne sera pour nous une grosse carte à jouer ».
Si traditionnellement Distrimex exporte les abricots français vers l’Allemagne, la Hollande , la Belgique et République Tchèque, 2021 ne sera pas une saison comme les autres. « Ce sera très difficile cette année, nous allons certainement perdre des parts de marché ».
Des prix très élevés
« L’offre sera rare donc les produits seront très chers, mais des prix très élevés ne pourront toutefois pas compenser le manque de quantité ».
Des dégâts moins importants pour les fruits à pépins
Les fruits à pépins, eux, s’en sortent un peu mieux, même si la campagne promet d’être difficile, avec également des prix très hauts pour les pommes. « Certaines variétés de pommes comme la Pink Lady ont été très touchées. Pour d’autres comme la Royal Gala et la Golden, notamment ici dans le Sud-est et dans la vallée du Rhône, les dégâts sont moindres ». D’après Nathalie Casal il faudra certainement plusieurs années à la filière pour se remettre de cette catastrophe.
Un manque de volume pour le kiwi Hayward
Côté kiwi, la demande est très forte cette année avec des prix très élevés. « Nous chargeons actuellement beaucoup de kiwis du Chili, qui a commencé sa campagne il y a une quinzaine de jours, pour toutes les destinations Grand Export. Les prix sont très hauts car il y a un gros manque de volumes en Europe et sur les marchés mondiaux. Nous n’arrivons d’ailleurs pas à satisfaire toute la demande », conclut Nathalie Casal.
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