L'association Familles Rurales vient de publier son quinzième Observatoire des prix de grande consommation. Si le rapport fait état d’une inflation contenue en 2021, les prix des fruits et légumes, eux, ont bondi de +9 %, entre 2019 et 2021.
« Affichant près de 10 % d'augmentation en deux ans, il n'est pas étonnant de voir certains consommateurs s'en détourner, notamment ceux disposant de petits budgets », affirme l'association, qui demande la mise en place d'un chèque fruits et légumes en 2022.
Le bio loin d'être à la portée de toutes les bourses
L'association a calculé que s'alimenter conformément aux préconisations du plan national nutrition santé coûte, pour une famille de quatre personnes (deux adultes, un ado et un enfant) entre 450 euros (en variant moins les produits mais en respectant la diversité des catégories et la saisonnalité) et 1 148 pour du bio. « A ce prix-là, le tout bio est loin d'être à la portée de toutes les bourses ».
L'association appelle à une politique plus ambitieuse
« Familles Rurales appelle les pouvoirs publics à développer une politique beaucoup plus ambitieuse promouvant une saine alimentation en permettant à tous d'y accéder ».
« Investir dans un programme nutritionnel associant prévention et aide aux plus précaires constitue la clé pour freiner le développement de trop nombreuses pathologies liées à la consommation de produits trop gras, trop sucrés, trop salés en trop grande quantité ».
Des écarts de prix avec l'outre-mer
Des relevés de prix ont été opérés sur les mêmes produits que ceux effectués en métropoles à la Réunion, à Mayotte, en Guadeloupe et en Martinique. « Le même panier de produits y coûte près de 50 % plus cher qu'en métropole ».
L'enquête de Familles rurales a été réalisée sur les mois de février, avril, juin et octobre 2021 dans 148 magasins (hypermarchés, supermarchés, enseignes hard-discounts et spécialisés bio).
Pour plus d'informations :
famillesrurales.org
© Thomas Samson/AFP