Bien qu'ils semblent avoir atteint un plafond de verre, les producteurs de tomates marocains affirment avoir le potentiel de doubler leurs exportations. Comment atteindre ce niveau d'efficacité au vu des normes de saturation en matière d'approvisionnement en eau, des surfaces cultivables et des coûts énergétiques ?
M. Laraisse Esserghini, directeur de l'Association marocaine des producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), déclare : « Nous allons devoir passer un nouveau cap quant à la performance de notre outil de production : notamment en modernisant les serres. La plupart des producteurs marocains exploitent actuellement différentes versions de serres canariennes, et nous envisageons de les remplacer par des serres climatisées. »
Selon M. Laraisse Esserghini, « étendre la portée d'action des producteurs marocains sur le marché mondial n'est possible qu'en améliorant les structures de production de manière durable. C'est un investissement énorme, mais nous avons la capacité de le réaliser si le gouvernement marocain nous soutient pour investir dans des serres plus performantes et si nos marchés en Europe nous suivent, grâce à un éventuel accord avec l'Union européenne. »
Dans un contexte où la crise énergétique a ralenti, voire complètement annihilé la production de tomates de serre en Europe, l'APEFEL se dit prête à répondre aux nouvelles demandes du marché tout en maintenant une production de qualité et des prix abordables pour les consommateurs.
M. Laraisse nous rassure sur la qualité des tomates marocaines : « La qualité de nos produits est reconnue. Nos exploitations sont les mieux encadrées du bassin méditerranéen grâce à un nombre suffisant d'ingénieurs et de techniciens bien formés. Nous pouvons fournir n'importe une grande variété de produits pour satisfaire aux besoins directs du marché. »
Quant à la concurrence espagnole et française, le représentant des professionnels marocains répond : « Nous avons toujours cohabité avec cette concurrence et nous saurons maintenir des niveaux de prix inférieurs à ceux des producteurs européens."
Au-delà des marchés du Nord, les producteurs de l'APEFEL visent également des destinations d'exportation en Afrique, où la demande en tomates marocaines est relativement neuve mais en pleine croissante, et espèrent retourner sur le marché russe dès que les restrictions liées à la situation politique seront levées.
Pour plus d'informations :
Association Marocaine des Producteurs Exportateurs de Fruits et Légumes (APEFEL)
apefel.org