Dans le Sud-Est de la France, en pleine Camargue, Marc Puccini produit depuis 1986 des melons, de la salade, du raisin qu’il transforme en vin haut-de-gamme (Domaine du Mas des Armes à Aniane), mais aussi des asperges qu’il cultive sur plus de 40 hectares. Si la précocité fut jadis un moyen de se différencier des autres bassins de production, aujourd’hui, l’asparagiculteur a misé sur une autre stratégie : « Nous avons bien des serres et des tunnels pour pouvoir arriver un peu plus tôt dans la saison. Mais la concurrence en asperges blanches est de plus en plus rude avec les Landes, plus gros bassin de production français, qui dispose de techniques de cultures relativement poussées leur permettant de gagner en précocité. Ces trois dernières années, la précocité n’a donc pas été un atout pour notre région. En revanche, nous avons nos cartes à jouer en ce qui concerne l’asperge verte qui se plaît très bien sur notre terroir. Elle est qualiteuse et représente un bon moyen de se différencier. Elle est certes plus technique à produire que la blanche, mais elle est aussi de plus en plus appréciée partout en France, ce qui nous permet aussi de la vendre en local », explique Marc Puccini.
Fort de ce constat, le producteur a cette année décidé de produire intégralement de l’asperge verte : « Peu à peu, nous nous sommes spécialisés dans la culture de l’asperge verte. Nous commençons la récolte au mois de février et terminons début mai. La culture sous serre nous permet de proposer un produit visuellement attractif et régulier. Gustativement parlant, elle est aussi très qualitative ».
Une alliance avec le metteur en marché Cofruid’Oc
Depuis 5 ans maintenant, Marc Puccini a décidé de se rapprocher du metteur en marché Cofruid’Oc, davantage connu pour son activité dans la filière pomme : « Nous avons décidé d’unir nos forces en ce qui concerne la commercialisation des asperges. Nous partageons leur marque premium « La Sauvageonne » ce qui nous permet de multiplier les débouchés ».
« L’asperge est un produit historique pour notre société », rapporte Philippe Jean de l’entreprise Cofruid’Oc. « C’est un produit frais, qui annonce le printemps et auquel nous tenons beaucoup. Ces 15 dernières années, la production d’asperges chez Cofruid’Oc avait légèrement baissé. Mais depuis 4-5 ans, nous avons de nouveaux producteurs qui ont repris le flambeau et qui possèdent leur propre unité de conditionnement. A l’image de l’exploitation de Marc, notre offre en asperges a elle aussi évolué. L’asperge verte représente désormais 2/3 de nos volumes. Nous nous sommes entourés de vrais spécialistes, qui savent très bien travailler le produit. Cela nous permet de proposer des asperges premium à nos clients, assez longues (environ 27 cm), avec une belle couleur verte sur la quasi-totalité de la longueur. Et comme nous sommes dans une région qui bénéficie d’un climat relativement chaud, l’asperge peut pousser vite et bien, ce qui est un atout en termes de qualité car plus une asperge pousse vite, plus elle est tendre ».
Une marque Premium d’asperges vertes « La Sauvageonne » appréciée en France comme à l’export
Si Marc Puccini et Cofruid’Oc vendent leurs asperges partout en France, via des grossistes et des expéditeurs, Cofruid’Oc les commercialise également à l’export : « L’asperge se vend beaucoup sur les marchés physiques, puisqu’il s’agit d’un produit qui se commercialise frais, exigeant des circuits de distribution les plus courts possibles. C’est également un légume très apprécié par les restaurateurs - surtout lorsqu’il s’agit de marques Premium comme la Sauvageonne pour l’asperge verte et notre marque Célestine pour la blanche - que nous atteignons via les grossistes et Cash & Carry. Mais pour la blanche effectivement, même si nous avons une marque premium qui nous permet de nous différencier, nous sommes relativement dépendants de la production landaise pour la mise en marché. Alors que sur la verte, nous sommes un des acteurs leaders sur le marché français. La principale concurrence que nous avons vient de l’extérieur : Pérou, Amérique Latine et Espagne. Dans le passé, on vendait beaucoup à l’export, mais ces marchés importateurs sont pour la plupart devenus producteurs ce qui a fortement freiné leurs imports. Mais il y a tout de même d’autres marchés qui sont friands de nos asperges vertes : la Scandinavie et principalement la Norvège. Nos clients nous suivent du début à la fin de la saison ».
Avec les températures hivernales de ces derniers jours, la production a été quelque peu ralentie. « Mais d’ici 15j/3semaines, nous devrions avoir des volumes plus importants », conclue Philippe Jean.
Pour plus d'informations :
Marc Puccini
SCEA Fruits du Soleil
Tél. : +33 (0) 4 67 29 62 30
[email protected]
Philippe Jean
Cofruid'Oc
Tél. : +33 (0) 4 67 91 90 19
[email protected]