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7 500 pommiers détruits dans la nuit du 13 au 14 juillet

3 hectares de vergers saccagés dans le Tarn

Dans la nuit du 13 au 14 juillet, 7 500 pommiers ont été saccagés au Domaine de Fontorbe, situé sur la commune de Lavaur dans le Tarn. « Trois hectares de pommiers surgreffés, soit 15 000 greffons », indique Sandrine Gaborieau, de l'ANPP. Pour le moment cette parcelle là est inutilisable, car quand on surgreffe il faut attendre 2 ou 3 ans avant d’avoir les premiers fruits ». Des mois de travail réduits à néant, d'autant plus « qu'il n'est pas certain que les souches résistent à cet acte de vandalisme », explique le directeur de l'exploitation à La Dépêche du midi.




Un acte revendiqué par un collectif inconnu
Les soupçons se sont d’abord tournés vers le collectif Vaurais Nature Environnement car celui-ci dénonçait lors d'un rassemblement le 1er juillet dernier « le déclassement de certaines parcelles en bio du verger, estimant que l’arboriculteur revenait au ‘ tout chimique ’ ». Le maire de Lavaur lui-même, aurait soutenu que cette manifestation avait « un lien direct » avec l’arrachage des greffons de pommiers.

Le collectif en question avait alors, par communiqué, démenti toute implication quelques jours après. « Nous déplorons l’action de destruction sur les vergers, dont Vaurais Nature Environnement n’est aucunement responsable et qui n’est en rien liée à l’action de notre association ».

Mais lundi 17 juillet, un collectif inconnu qui se nomme « Le chardon » aurait revendiqué la destruction des 7 500 pommiers auprès de plusieurs rédactions. Dans son courrier, le collectif accuse « l’agro-industrie d’empoisonner nos familles, nos futurs, répandant des poisons dans notre air, notre eau, nos sols et nos assiettes », selon Le Parisien. « Engranger et concentrer plus de capitaux ne sauvera personne, même pas vous. Votre industrie de l’agriculture a asphyxié, éliminé, rendu pauvres et dépendants nos parents et grands-parents ».

Inquiétude quant à de futurs actes de vandalisme
Mais ce qui inquiète la filière aujourd'hui, c'est la montée en puissance de ces actes de vandalisme, à l'instar de l'exploitation des Maraichers Nantais saccagée en juin dernier par des militants écologistes. « Un acte inacceptable, à l’image de l’action entreprise à la Maison des maraichers nantais. Mais jusqu’où ira-t-on dans la violence (écologiste) ? », affirme la FNPFruits, tout comme l'Association Nationale Pommes Poires : « Cette action prend également place dans un contexte de violences complètement désinhibées à l’encontre des exploitations agricoles et des agriculteurs, qui se sont traduites dernièrement par les violences de Sainte Soline, ou le saccage d’exploitations maraichères en Loire-Atlantique ».

La FNPFruits demande à ce que « l’ensemble de la classe politique fasse cesser l’escalade des propos injurieux ou des faits de violence envers les agriculteurs » et « attend une réaction du Gouvernement suite à ces nouvelles actions inacceptables envers le monde agricole ! ».

Enquête en cours
Le parquet de Castres a ouvert une enquête pour « dégradation en réunion » et estime que « vu l’ampleur de la destruction de greffons », l'acte en question n'a pas pu « être réalisé par un seul individu ».

« Dans l’attente des résultats de l’enquête de gendarmerie et de ses suites judicaires, l’Association Nationale Pommes Poires étudie dès maintenant toutes les possibilités d’actions en justice pour soutenir son adhérent. »