La stituation semble très prometteuse pour la prochaine saison des poires belges. Alors que les prévisions de récolte européennes font état d'une estimation globale nettement inférieure à celle de l'année dernière, la récolte de poires belges semble en fait meilleure. « Enfin, nous pouvons dire une fois de plus que nous avons fait ce qu'il fallait en Belgique. Les poires sont de très bonne qualité et de belle taille. De plus, la demande est déjà au rendez-vous », explique Tony Derwael de Bel'Export avec le sourire.
« En outre, les pluies de ces dernières semaines ont été bénéfiques pour les poires », poursuit-il. « La semaine prochaine, nous commencerons à cueillir la variété précoce Corina et la saison pourra alors commencer. Tout semble se présenter plutôt bien. Les fruits sont un peu plus sujet au roussissement que l'année dernière, mais ce n'est pas un problème. Nous partons d'un marché vide, et je m'attends donc à ce que nous puissions démarrer avec des prix intéressants. »
Autant la situation des poires est positive, autant il semble que les conditions météorologiques sont plus difficiles pour les pommes. C'est une tendance que Bel'Export observe depuis un certain temps. « Au cours des 20 dernières années, nous avons réduit la superficie consacrée aux pommes en Belgique de 10.000 à 5.000 hectares et nous constatons que la tendance s'est inversée pour les poires. Étant donné que la superficie européenne consacrée aux poires est en baisse depuis des années et que, ces dernières années, il y a eu une abondance de pommes, il semble que le potentiel soit élevé pour les poires. On dirait bien que notre choix a été judicieux. »
Néanmoins, Derwael indique que la saturation du marché pourrait également guetter les poires. « Il semble qu'il y ait largement de la place sur le marché pour la Conférence belge la saison prochaine, mais nous devons veiller à ne pas commettre la même erreur qu'avec les pommes. Il y a déjà suffisamment de Conférence à l'heure actuelle, il faut donc toujours garder un œil sur les autres variétés et ne pas tout miser sur un seul cheval. L'expansion des superficies est une chose que nous avons toujours à l'esprit. Par exemple, ça bouge avec les poires Qtee, qui ont beaucoup de potentiel. Mais nous nous intéressons aussi aux poires rouges. Il y en a déjà quelques-unes sur le marché, et encore de belles variétés à venir. »
Comme indiqué plus haut, la situation semble moins rose pour les pommes. « L'estimation a montré que les volumes seront inférieurs à ceux de l'année dernière, mais ces chiffres datent également d'un bon mois. Entre-temps, il a déjà beaucoup plu, et je pense donc qu'une autre grosse récolte se profile à l'horizon. Cela pourrait entraîner la même pression sur les prix que l'année dernière. »
« En outre, il y a beaucoup de problèmes avec la tavelure, donc les incertitudes pour le marché de la pomme sont nombreuses. Pour l'instant, il est difficile d'estimer exactement comment la saison va évoluer, mais comme la Jonagold s'est terminée sur une note raisonnablement positive l'année dernière, beaucoup ont décidé d'essayer une nouvelle année avec cette pomme. L'avenir nous le dira, mais je suis certain que pour les poires, il pourrait s'agir d'une super saison. Même si là encore, il faut se garder de tout optimisme excessif : d'abord récolter et vendre, ensuite on verra ! », conclut Derwael.
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