Aux Pays-Bas, la plupart des oignons biologiques sont encore en terre et Robbert Blok, de Green Organics, s'attend à des rendements inférieurs à la moyenne. « La superficie consacrée aux oignons biologiques est restée relativement stable, mais nous avons eu une saison de croissance assez inhabituelle. Les rendements ne seront donc pas très élevés aux Pays-Bas et dans les pays voisins. Le climat étrange de cet été a provoqué une pression de fusarium, et la question est de savoir comment les oignons se comporteront plus tard dans le stockage », commence-t-il.
Cette année, les oignons rouges sont très en retard dans les cultures conventionnelles. Ce n'est pas le cas de la culture biologique, selon Robbert. « Les oignons rouges biologiques restent une petite culture par rapport aux oignons jaunes biologiques. De plus, le marché biologique a des lois et des chiffres différents. Je pense qu'il est toujours dangereux de se fier à l'humeur d'un marché ; elle n'est pas toujours basée sur la vérité non plus. »
L'année dernière, de nombreux oignons biologiques se sont retrouvés dans les circuits conventionnels. « Cela a donné une image quelque peu déformée des ventes d'oignons biologiques. Je préférerais évidemment que les oignons biologiques soient vendus en tant que tels. Mais je ne peux pas blâmer les producteurs biologiques s'ils peuvent vendre leurs oignons pour un euro par kilo dans le circuit conventionnel », explique Robbert.
« Cette année, le marché conventionnel n'est pas aussi présent, de sorte que le marché biologique devra faire le travail lui-même. Les oignons biologiques doivent surtout compter sur la deuxième moitié de la saison. Je travaille dans ce secteur depuis 18 ans et la première moitié de la saison est toujours calme sur le plan des exportations. Les pays voisins des Pays-Bas sont de plus en plus autosuffisants et ne viennent frapper à la porte que plus tard dans la saison. »
« Les oignons conventionnels sont vendus dans le monde entier, mais l'Europe est le marché des oignons biologiques. Avec tous les développements géopolitiques et économiques, les ventes de produits biologiques sont difficiles. Les consommateurs sont plus enclins à acheter des produits moins chers, ce que les ventes reflètent. Je m'attends à ce que cela fonctionne à long terme, mais je doute que le marché néerlandais de l'oignon biologique connaisse une croissance explosive à court terme. Il est plus probable qu'il se stabilise lentement », explique Robbert.
Pour Green Organics, la disponibilité des oignons biologiques n'est pas un problème majeur. « Nous nous approvisionnons principalement au niveau local. Grâce en partie à notre marketing auprès de l'industrie, nous disposons d'un groupe important de producteurs locaux soucieux de l'agriculture biologique. Nous réfléchissons à l'ensemble du plan de culture. Cependant, les producteurs biologiques réfléchissent soigneusement à la possibilité de cultiver des oignons. C'est une culture coûteuse, qui demande beaucoup de travail, et on n'obtient pas les rendements souhaités tous les ans. Une année comme l'année dernière, où de nombreux oignons biologiques se sont retrouvés dans le circuit conventionnel, fausse considérablement la donne. »
Selon M. Blok, la professionnalisation du secteur dans des domaines tels que le tri optique est une évolution positive. « Pour cela, nous travaillons avec Go-Products de Nagele en tant que partenaire stratégique. Ces nouvelles techniques nous permettent de nous distinguer en triant les oignons biologiques dans toutes les tailles et qualités souhaitées. Pour nous, la prévention des déchets est primordiale. Grâce au tri optique, nous pouvons trier de manière à ce que nous puissions également utiliser nos oignons de tare. Ainsi, 100 % des oignons ont une destination et une valeur. Nous y consacrons une grande partie de nos efforts », conclut-il.
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