Face à une situation exceptionnelle qui a conduit à des mesures de restriction de l’usage de l’eau à des fins professionnelles dans le département des Pyrénées-Orientales en 2023, le ministère de l’Agriculture a annoncé vendredi dernier la mobilisation de la réserve de crise agricole européenne à hauteur de 6 millions d’euros.
Ce dispositif simplifié aura pour objectif d’indemniser les conséquences des restrictions d’irrigation, les pertes causées directement par la sécheresse étant quant à elles déjà couvertes le cas échéant par le nouveau système assurantiel entré en vigueur en 2023. Ce dispositif exceptionnel n’interviendra donc que sur les cultures qui sont majoritairement irriguées dans le département dont certaines productions sont arboricoles et maraîchères.
Celui-ci consistera en une aide à l’hectare d’un montant de 1000 €/ha pour les abricots, pêches et nectarines, 800 €/ha pour les pommes et poires, 200 €/ha pour les amandes, 800 €/ha pour les artichauts, céleris branches et courgettes et 480 €/ha pour les melons, pastèques et courges.
Les producteurs pourront déposer une demande d’aide dès le 2 novembre auprès de FranceAgriMer. Les paiements interviendront avant le 31 janvier 2024.
Cette aide vient compléter les mesures déjà mises en place au printemps pour accompagner les agriculteurs des Pyrénées-Orientales, notamment l’enveloppe exceptionnelle de prise en charge de cotisations sociales (PEC) à hauteur de 2 millions d’euros.
« Cette aide exceptionnelle, qui prendra en charge les conséquences des restrictions d’irrigation, en complément, le cas échéant, de l’indemnité de solidarité nationale pour les pertes liées à la sécheresse, doit permettre à nos agriculteurs de faire face à court terme à une situation difficile. Mais il faut également se projeter pour qu’ils soient mieux protégés car l’objectif est bien de conserver une agriculture résiliente face aux aléas générés par le dérèglement climatique », a indiqué Marc Fesneau.
Photo : Eve Deroide / agriculture.gouv.fr