« Jamais les conditions climatiques n’ont été aussi défavorables pour notre culture », indique l'Association des Producteurs d’Endives de France (APEF). Si début novembre 2023, 2/3 des racines d’endives étaient encore en terre, « depuis toutes les régions de production ont été abondamment arrosées avec des cumuls de précipitations pouvant dépasser localement les 500 mm ». Aujourd'hui, grâce aux efforts et moyens mis en œuvre par les endiviers, 97 % des surfaces emblavées ont été arrachées. Et la situation au Bénélux serait, elle, « bien plus compliquée ».
Des causes structurelles et conjoncturelles
« La disponibilité en endives sera donc inférieure, cette campagne, à la moyenne des 3 dernières années », souligne l'association. Des conditions d’arrachage très humides qui impactent le potentiel de production d’endives en sortie de salle de pousse et donc, l’offre jusqu’à la prochaine saison.
Une baisse de l'offre qui trouve donc son origine dans des causes conjoncturelles : « Des frigos de racines qui ne sont pas pleins du fait de rendements/ha plus faibles, de grosses racines qui entraînent moins de plantation au bac et donc moins de chicons par cycle de pousse et des racines « contrariées » par les conditions d’arrachage et qui n’expriment pas leur plein potentiel à ce stade ». Auxquelles s'ajoutent des causes structurelles et notamment « l’arrêt de certaines endiveries, la pénurie de main d’œuvre ou encore les coûts énergétiques trop élevés sans oublier la concurrence d’autres cultures plus rémunératrices et moins exigeantes ». L'APEF appelle d'ailleurs à une juste « revalorisation » de l'endive « proportionnelle à l'augmentation des charges fixes » des producteurs pour compenser les baisses de rendement.
Mais « l'évolution de la qualité des lots de racines en frigo (et donc des rendements aux bacs) pourrait permettre d’envisager une meilleure adéquation des volumes produits avec la demande du marché dans les semaines à venir. »
« Cette baisse ne doit pas occulter les défis que doivent relever les endiviers »
« Cette baisse de la production ne doit pas venir occulter les défis que doivent relever les endiviers à court terme », prévient l'APEF, faisant référence notamment au fait de trouver des alternatives à la suppression de molécules clés, au renouvèlement des générations, au coût de l’énergie, à la disponibilité en main d’œuvre, à la compétitivité de la filière face à d’autres productions, au changement climatique, mais également aux attentes du consommateur…
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Pierre Varlet (Directeur)
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