La traditionnelle réception du Nouvel An pour la filière des petits fruits vient de s'achever. Le mercredi, lors du Dutch Strawberry Day (journée néerlandaise de la fraise), et le jeudi, lors d'International Soft Fruit Conference (conférence internationale des fruits rouges), qui a particulièrement mis la mûre, la myrtille et la framboise en avant, le hall d'exposition de Den Bosch, aux Pays-Bas, était une fois de plus bien rempli.
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Une offre plus stable
Le marché est à la recherche d'une offre plus stable de petits fruits, et la filière innove pour tenter de répondre à cette demande. Les conditions météorologiques, l'augmentation du coût de la main-d'œuvre et des intrants, pour n'en citer que quelques-uns.
L'une des grandes avancées attendues dans les années à venir est le passage des plants aux fraises cultivées à partir de semences, ce qui permettra d'obtenir des plants plus réguliers. Des sociétés de sélection comme ABZ Seeds aux Pays-Bas, et Miyoshi Group au Japon, proposent déjà leurs variétés. Ces dernières années, plusieurs grands acteurs de sélection du secteur des légumes ont annoncé qu'elles travaillaient également sur des variétés de fraises. C'est pourtant le sélectionneur de fraises Limgroup qui était présent lors de l'évènement pour lancer sa première variété hybride.
À mesure que le secteur des fruits rouges évolue, de nouveaux défis se présentent, mais comme l'a rappelé Ad van Laarhoven de Delphy, on est loin d'une situation de crise. La véritable crise de la culture des fraises sous serre s'est produite dans les années 1980. À l'époque, les producteurs ne gagnaient pas leur pain, même sec. Depuis, le secteur est en plein essor, a-t-il fait remarquer.
Les défis, que l'on pourrait aussi appeler la crise énergétique, sont bien sûr toujours présents. Mais les solutions au problème énergétique sont heureusement nombreuses, comme cela a été discuté en détail lors de quelques-unes des quatorze présentations qui ont eu lieu mercredi.
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Remontantes
Un autre grand sujet de conversation à Den Bosch, qui a accueilli plus de sept cents personnes les deux jours, a été l'avancée des variétés remontantes. Elles n'ont en soit rien de nouveau, mais pour de nombreux producteurs, elles offrent une solution novatrtice. Les sélectionneurs élargissent leur offre avec des variétés qui conviennent à la culture sous serre dans le nord-ouest de l'Europe. Les variétés remontantes permettent à leur tour de relever un autre défi, celui de la main-d'œuvre, car ces variétés permettent de mettre en place un planning de travail plus régulier.
En ce qui concerne la technologie, le marché néerlandais connaît relativement peu de nouvelles constructions. En revanche, les rénovations de serres existantes sont nombreuses. Les seconds ou troisièmes écrans, par exemple, sont toujours très demandés, et les installateurs d'écrans continuent donc d'écouler de nombreux kilomètres d'écrans aux producteurs. De nouvelles techniques font également leur apparition, comme les systèmes de Widontec et WolkyTolky.
Un produit difficile
Selon Hans Vanderhallen de Coöperatie Hoogstraten, les fraises sont peut-être le produit frais le plus difficile à commercialiser. Il croit en l'avenir du cadran de vente aux enchères, à condition qu'il s'adapte à son époque. C'est ce qui est fait à Hoogstraten. L'accent a été mis sur la gestion des comptes et les liens avec les détaillants ont également été renforcés. De cette manière, sur le marché capricieux des fraises, ils parviennent à vendre les pics de production soudains en mettant en place des actions et promotions.
La réunion annuelle à Den Bosch, suivie de la conférence internationale sur les fruits rouges le jeudi et de visites sur le terrain le vendredi, reste une excellente occasion de partager les connaissances et de faire collectivement évoluer le secteur. Y compris en termes de culture. Un point positif par rapport aux autres éditions : le froid printanier tant désiré pour les fraises était présent cette année. Après la journée de salon, ceux qui le souhaitaient ont même pu patiner sur de la glace naturelle.