Le mardi 23 janvier, l'équipe de vente de Teboza a récolté ses premières asperges néerlandaises de serre. « Bien que Teboza traite d'asperges tout au long de l'année, ce moment est toujours très spécial pour nous. Il s'agit encore de très petites quantités, mais à partir de jeudi, la récolte sera déjà plus importante et nous prévoyons d'entamer la saison avec une tendance à la hausse. Pour les asperges de serre, les perspectives sont très bonnes. Il semble que le froid soit derrière nous et que nous bénéficions d'un temps assez doux, ce qui n'entravera pas la croissance », déclare Will Teeuwen. Les premières asperges sont traditionnellement réservées à la vente au secteur de la restauration et aux primeurs. Nous commencerons à approvisionner les détaillants vers la semaine 11. »
Les pieds dans l'eau
Cependant, la poursuite de la saison après la culture sous serre reste incertaine. « Normalement, à cette époque de l'année, les lits sont prêts et les bâches sont tendues, mais aujourd'hui, on accuse un sacré retard et ce à l'échelle nationale pour la saison de récolte 2024 du fait de l'automne pluvieux. Nous avons eu deux mois de pluie et nous n'avons même pas accéder aux champs. Ces travaux de préparation devront commencer la semaine prochaine, ou alors la récolte chauffée s'en trouvera menacée. Elle commence normalement fin janvier, début février, sinon les asperges arrivent trop tard », explique Teeuwen. « Tous ces extrêmes climatiques m'inquiètent. En raison du temps pluvieux, les asperges sont restées les pieds dans l'eau pendant deux mois. Il reste à voir si cela aura un impact négatif sur le rendement par hectare. Les producteurs le craignent, mais nous n'avons en fait jamais connu une telle situation auparavant. »
Dans l'ensemble, les superficies d'asperges néerlandaises sont sous pression. « Et si ce n'est pas le nombre d'hectares qui est en cause, ça en est la qualité. En raison des conditions météorologiques inhabituelles, de nombreuses parcelles ont perdu de leur vigueur. Ce n'est pas seulement le cas aux Pays-Bas, mais aussi en Allemagne, en Belgique et dans le nord de la France. Parallèlement, dans un pays comme l'Espagne, où nous cultivons des asperges vertes, nous constatons que c'est la sécheresse qui a un impact important. Les choses ne se passent pas comme prévu dans tous les pays et cela affectera certainement l'approvisionnement », prévoit Teeuwen. En Espagne, Teboza a connu une belle croissance et devrait doubler sa superficie d'ici deux ans. Le producteur a également considérablement étendu ses cultures en Belgique ces dernières années afin d'approvisionner le marché belge. Enfin, le producteur néerlandais d'asperges a également un partenariat en Italie, où il s'approvisionne en asperges blanches précoces entre les semaines 9 et 18.
La demande étrangère augmente chaque année
« Techniquement, je ne m'attends pas à ce qu'il y ait des obstacles à la vente cette année. Il s'agira plutôt de livrer correctement les volumes demandés. Ces dernières années, nous avons constaté une diminution des pics de récolte et donc de l'offre excédentaire et de la pression sur les prix. Je m'attends à ce qu'il en soit de même cette saison, à moins que nous n'ayons soudainement des températures de 25 degrés entre avril et mai. Mais si tout va bien, on devra 'juste' fournir les volumes disponibles selon les contrats. S'il y a de la place pour des promotions supplémentaires en raison de l'augmentation de l'offre, nous devrons alors improviser », explique Teeuwen. « Teboza est bien orienté vers la vente. Le commerce de détail constitue la branche la plus importante, mais nous sommes également bien représentés chez les grossistes et dans le secteur de la restauration. En outre, nous constatons que la demande étrangère augmente chaque année. L'irrégularité des approvisionnements suscite un intérêt accru pour les produits néerlandais. Grâce à notre large représentation, nous pouvons anticiper la demande du marché au bon moment. »
Cela ne signifie pas que le producteur n'a pas de défis à relever. « Le salaire minimum a fortement augmenté. Chez nous, la main-d'œuvre représente plus de la moitié du prix du kilogramme. Il y a peu de cultures maraîchères pour lesquelles cette part est aussi élevée. Nous investissons donc massivement dans d'autres techniques de culture et dans l'automatisation pour maîtriser le prix de revient. Suite à l'augmentation du salaire minimum, nous devons payer nos employés plus de 2 € de plus par heure. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour améliorer les performances de nos cultures, mais nous ne sommes pas non plus magiciens, et le client devra donc lui aussi suivre le mouvement, ou alors les coûts risquent d'exploser », conclut Teeuwen.
Teboza est exposant à Fruit Logistica, Hall 3.2 - B-22.
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