Dans un contexte de changement climatique qui touche de plus en plus les campagnes et augmente ainsi la proportion d'ail de catégorie II, l'Association Nationale Interprofessionnelle de l'Ail invite les industries agroalimentaires à utiliser purées et ails déshydratés issus de la production française. Un développement de filière qui fait sens et présente un énorme potentiel lorsque l'on sait que 99 % de l'ail transformé et incorporé dans les recettes des industries agroalimentaires en France et en Europe provient de Chine.
Valoriser l'ensemble de la production d'ail
« Avec le dérèglement climatique, les producteurs ont des récoltes qui peuvent présenter une qualité plus hétérogène comme une peau éclatée, des gousses manquantes, quelques taches sur les caïeux etc. Ce fut le cas de la campagne passée où de gros orages ont sévi lors de la récolte, ce qui a engendré de gros écarts de tri », rapporte Hélène Rouffaud de l'ANIAIL. Cet ail de catégorie 2, malgré ces légers défauts visuels, « conserve toutes ses qualités nutritives puisqu'il reste sain ». Une valorisation qui selon les campagnes peut représenter « un enjeu primordial pour les producteurs et leurs metteurs en marché » et une « réelle opportunité pour la filière ».
Un potentiel de développement pour l'ail transformé Origine France
Le marché des transformateurs d'ail (purées, déshydraté, surgélation) est un circuit privilégié mais ne permet pas de valoriser l'ensemble des volumes concernés alors qu'il présente un potentiel de développement important. En effet la France est à l'image du marché Européen : 99 % de l'ail transformé et incorporé dans les recettes des industries agroalimentaires est d'origine chinoise.
Origine France : un positionnement stratégique
Faire le choix de préparations issues d'ails produits et transformés en France c'est « répondre à une demande toujours plus grande des consommateurs pour l'origine France. C'est s'associer au maintien de territoires dynamiques en permettant le développement des entreprises, des producteurs et des nombreux signes officiels de la qualité et de l'origine : Ail violet de Cadours (IGP), Ail blanc de Lomagne (IGP),
Ail de la Drôme (IGP), Ail rose de Lautrec (IGP et Label Rouge), Ail Fumé d'Arleux (IGP). Cette liste importante va encore s'enrichir dans les années à venir avec l'Ail rose de Billom et l'Ail de Piolenc. Ces SIQO peuvent parfaitement faire partie d'une stratégie de différentiation d'une marque ». Mais l'ail français, c'est aussi l'assurance d'avoir « un ail de qualité, riche en arôme et produit dans le respect de l'environnement, qui réponde à un cahier des charges et des normes de qualité strictes ».
Les producteurs d'ail ont besoin des transformateurs pour valoriser une partie de leur production et le soutien des industriels de l'agroalimentaire est nécessaire pour permettre le développement de la transformation d'ail d'Origine France. « Pour développer cette filière, les industriels peuvent établir des contractualisations en amont avec les producteurs. Afin que les industriels sécurisent leur approvisionnement, les producteurs peuvent même envisager de changer leur itinéraire technique pour produire en plus grande quantité cet ail destiné à la transformation ».
Pour plus d'informations :
Hélène Rouffaud
ANIAIL
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