Si la dernière campagne s'est révélée plutôt compliquée pour la noix française, Nathalie Gaillard - coordinatrice pour le comité interprofessionnel de la noix de Grenoble -, aborde avec positivisme la campagne à venir : « Nous avons eu une petite récolte avec des volumes correspondant à 50 % de ceux d'une année normale. Une différence d'autant plus marquante en comparaison à l'année 2022 qui avait été une récolte historique en termes de quantités. En cause, un phénomène d'alternance, de nombreux épisodes de grêle au printemps et en début d'été et une pression certaine de la part des ravageurs et maladies occasionnant un tri important. Les producteurs ont dû fournir de gros efforts pour maintenir une belle qualité de produit final. Nous espérons cette année retrouver des niveaux de volumes normaux ».
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Des cours qui remontent légèrement
Une saison passée qui s'est donc heurtée aux difficultés liées à un manque de volumes disponibles, avec des cours qui « remontent légèrement par rapport à l'année précédente » mais pas suffisamment toutefois face à l'augmentation des coûts de production. « C'est dans ce contexte difficile que l'on voit les avantages que l'AOP apporte. Cette appellation reste un véritable moteur pour la filière grâce à la notoriété dont elle bénéficie ».
Des précipitations qui permettraient de limiter l'impact de l'irrigation
Bien qu'il soit trop tôt pour établir des prévisions concernant la prochaine campagne, on observe que la météo froide et pluvieuse a engendré un « léger retard dans la végétalisation », toutefois rattrapable. Des précipitations et des chutes de neige en montagne qui permettent « de faire des réserves pour cet été, limitant ainsi l'impact de l'irrigation ».
L'AOP plébiscitée par le consommateur
Côté consommation, à l'instar de la plupart des fruits secs, la noix reste un produit bien ancré dans les habitudes de consommation qui bénéficie d'une bonne image en termes de santé. « Il y a une évolution vers le mieux, l'AOP est plébiscitée car garante de produits origine France, qui ont un meilleur bilan carbone, impact environnemental et qui sont meilleurs pour la santé que des produits venant de l'autre bout du monde ».
« Nous restons confiants sur la saison en essayant de se tourner vers l'avenir. Les chiffres sont ce qu'ils sont, en attendant on continue d'insuffler une dynamique dans la filière sans oublier que derrière les chiffres il y a de l'humain. Malgré tout, les arbres résistent et les producteurs restent la base et le socle de l'appellation ».
Pour plus d'informations :
Nathalie Gaillard
CING
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www.aoc-noixdegrenoble.com