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Félix Haget, Eauzons ! :

Des fruits tropicaux produits en France grâce à l’aquaponie

Produire du saumon, des légumes et même des fruits exotiques et des crevettes dans le Gers… il fallait y penser, mais il fallait surtout oser ! C'est le défi ambitieux que la société Eauzons ! s'est lancé en 2019. Créée par 9 associés fondateurs experts dans la filière agricole, Eauzons ! s'est fixé l'objectif de proposer des produits à la fois gustatifs et issus d'un modèle agricole vertueux. Un système basé sur l'aquaponie, mode de production qui utilise une eau recirculée vivante qui alimente 3 compartiments : un élevage de poissons, un élevage bactérien et de la culture de végétaux hors-sol. Un circuit fermé permettant de réaliser des économies d'eau significatives et de ne pas utiliser de produits phytosanitaires ni d'engrais. « Notre spécificité chez Eauzons ! est que l'on maîtrise toute la chaîne, de l'œuf jusqu'à la transformation de nos poissons et de la graine jusqu'à la commercialisation de nos fruits et légumes », précise le directeur général de l'entreprise Felix Haget.


Félix Haget



Une ferme pilote de 1 800 m² dans le Gers
L'aventure a commencé par la création d'une ferme pilote dans le Gers de 1 800 m². « Un projet au-delà de l'échelle expérimentale puisque l'on commercialise déjà les produits qui en sont issus à des prix que nous voulons accessibles à tous. Cette ferme nous permet d'effectuer différents tests de cultures comme celle de légumes « ratatouille », nous avons également une production de fraises suspendues et une chapelle dédiée aux cultures tropicales telles que les fruits de la passion, la vanille ou encore les pitayas ».

Une tropicalisation des serres basée sur la valorisation de chaleur fatale
Une production tropicale qui, pour être viable, doit être chauffée. Pour ce faire, ce système fermé se montre encore plus vertueux puisqu'il s'alimentera de chaleur fatale (chaleur issue d'un procédé industriel dont la finalité n'est pas la production de chaleur et qui peut être valorisée) : « Nous sommes beaucoup sollicités par ces industriels comme les groupes pétroliers, les entreprises de méthanisation, les unités d'incinération des déchets et autres producteurs de chaleur fatale, qui ont pour la plupart désormais l'obligation de la valoriser. Il y a encore peu de débouchés pour cette chaleur fatale, notamment pour les faibles consignes thermiques. Mais en ce qui nous concerne, elle est intéressante pour chauffer notre eau et nos serres. Dès le début de notre projet, nous avons fait des essais de tropicalisation de nos serres végétales. Nous avons commencé par produire de la vanille, puis depuis plus de deux ans nous nous sommes lancés dans la culture de fruits de la passion et dernièrement de pitayas ».

Des fruits tropicaux à la valeur nutritionnelle intéressante
Des résultats concluants que l'entreprise réserve pour l'instant à ses meilleurs clients : « Nous sommes encore à cette phase de test, donc n'avons pas suffisamment de fruits tropicaux pour les commercialiser à grande échelle. Mais les résultats sont très intéressants. Nous travaillons avec des variétés endémiques et très gustatives, grâce auxquelles nous arrivons à obtenir une très bonne qualité de fruits, avec la même couleur, le même aspect et la même texture de ce qui est produit sur place. La différence notable se fait sur l'écart entre des fruits récoltés sur place et à maturité face à des fruits qui ont parfois fait plusieurs semaines de bateau avant de se retrouver dans les étals ».

Un enjeu économique sur la tropicalisation des cultures
Cette production tropicale pourrait mieux rééquilibrer la balance entre l'élevage et le maraîchage. « Il y a un véritable enjeu économique sur la tropicalisation de nos cultures, puisqu'elle nous permettrait d'augmenter nos marges sur la partie végétale qui représente actuellement plus de 70 % de nos surfaces et mobilise 60 % de notre masse salariale pour moins de 30% du chiffre d'affaires ».

Vers une franchisation du modèle
Un modèle vertueux qui semble convaincre puisqu'une autre ferme six fois plus grande que celle-ci est en cours de construction près de Pau : « Nous avons lancé une deuxième levée de fonds pour déployer le modèle à grande échelle. L'idée, à terme, est de développer une filière de fermes et de pouvoir proposer une franchisation du modèle. Notre objectif est de créer un système de production agroécologique, local et durable qui vienne en complément des filières déjà existantes ».

Pour plus d'informations :
Félix Haget
Eauzons!
https://eauzons.fr/