La récolte de fruits à noyau touche à sa fin dans le sud de l'Espagne, comme en Andalousie et dans la région de Murcia, tandis que ces deux dernières semaines, les volumes commencent à augmenter dans les zones du nord, en Catalogne et en Aragon, qui représentent environ 80 % de la production totale du pays. Ainsi, la plus grande concentration de fruits se situe entre juillet et août, période estivale où la consommation de fruits d'été est généralement plus élevée.
L'avancement marqué du calendrier de la récolte murcienne laissait présager un bon début de campagne dans le nord, où les productions se déroulent à leurs dates habituelles de récolte, évitant ainsi d'importants chevauchements comme ceux de l'année dernière. D'autre part, en Catalogne, les craintes de restrictions d'utilisation de l'eau pour l'irrigation ne se sont pas concrétisées grâce à des précipitations suffisantes et la récolte présente un bon équilibre en qualité et calibres.
« Cependant, juste avant le début de la récolte catalane, nous avons constaté des baisses de prix beaucoup plus marquées qu'à l'accoutumée à cette période de l'année pour les nectarines de petit calibre, celles qui sont généralement emballées dans des paniers pour la grande distribution européenne, une référence importante en termes de volume », raconte Manuel Simon, directeur d'Afrucat, l'Association d'Entreprises de Fruits de Catalogne. « Il y a beaucoup de pression sur les prix des nectarines de petit calibre dès le début de l'été et nous nous trouvons face à des offres de la part de supermarchés qui atteignent 0,90 € par kilo », affirme-t-il.
Selon Simon, plusieurs facteurs expliquent cette situation, à commencer par un temps plus froid et pluvieux que d'habitude en Europe jusqu'à présent, ce qui n'aide pas à stimuler la consommation de fruits d'été :
« Malgré l'avancement de la récolte murcienne, celle-ci a été de plein volume, ce qui a peut-être exercé plus de pression que prévu. En Extremadure également, les rendements sont bons et les calibres de nectarine plus petits. Cette situation coïncide aussi avec un avancement de la récolte de 10 à 12 jours en France, pays qui privilégie sa production nationale dès qu'elle est disponible. Par ailleurs, il semble que, en raison de circonstances climatiques, l'Italie connaît cette année un pourcentage de fruits de petite taille supérieur à la moyenne. »
Les prix de la pêche, néanmoins, sont bons, car il y a même une certaine pénurie pour compléter les commandes. En même temps, l'offre de pêches plates est plus ou moins équilibrée et est gérée sans problème.
« C'est dans les nectarines de petit calibre que nous avons le problème, dont les prix sont à la limite de la rentabilité ou même en dessous, dans certains cas », souligne le directeur d'Afrucat. « C'est pour cette raison que nous avons demandé au Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation l'autorisation de mettre en œuvre des plans d'industrialisation bénéfique, un mécanisme que peuvent réaliser les OPFH au niveau autonome pour retirer des fruits via des banques alimentaires ou de la transformation alimentaire, afin d'équilibrer le marché. Nous avons besoin de l'autorisation du MAPA, mais nous ne l'avons pas encore obtenue, donc nous devrons gérer cette problématique de la meilleure manière possible. »
« Comment pouvons-nous faire face à des prix inférieurs aux coûts à certains moments de la campagne ? Nous avons la Loi de la Chaîne Alimentaire, mais il est évident que nous avons besoin de mécanismes agiles et suffisants pour gérer ces épisodes », soutient Manel Simon. « Dans les semaines à venir, nous espérons que l'été se manifestera pleinement et, à mesure que les volumes augmenteront, la consommation s'accroîtra pour équilibrer l'offre et la demande. »
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