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Le NEPG alerte sur une future récolte « pleine d'incertitudes »

« Jamais une campagne de plantation n'avait été aussi difficile »

« Des conditions de plantation très tardives et difficiles ainsi que des problèmes d'émergence à grande échelle sont source d'inquiétude dans certaines des principales régions de production. Le contexte de la prochaine campagne restera marqué par l'augmentation des capacités de transformation en Europe et par un rapport entre offre et demande favorable aux producteurs. Mais les conditions de la campagne actuelle, les risques croissants qui pèsent sur la production et les tendances du marché (compétitivité et consommation) ne garantissent en rien un avenir durable pour le secteur. De nombreuses interrogations subsistent... », note le North-Western European Potato Growers (NEPG) dans un communiqué publié aujourd'hui.

Saison de plantation et problèmes à venir
Dans l'ensemble de la zone NEPG, la superficie consacrée à la pomme de terre augmentera en 2024. Peu de chiffres officiels sont disponibles, mais l'augmentation pourrait être de 4 à 6 %. Le calendrier de plantation a duré entre 8 et 10 semaines ce printemps, les toutes dernières plantations étant encore en cours la semaine dernière ! Les champs actuels varient entre pleine floraison et fin de tubérisation (avec des tubercules aussi gros que des œufs d'oie) et des plantations à peine finies ! Les problèmes de levée sont très fréquents : de quelques pour cent à plus de 80 % des plants ne germent pas, principalement en raison de pourritures, surtout en Belgique et aux Pays-Bas. L'utilisation de plants coupés, les retards
dans les plantations, les égermages multiples, les conditions de plantation difficiles et les nombreuses précipitations ont rendu l'ensemble de la saison de plantation et de levée très compliquée. Les champs détruits par les fortes pluies et les inondations sont fréquents, surtout au Benelux et dans certaines parties de l'Allemagne (Bavière...).

Il y a plus de questions que de réponses concernant la récolte à venir, que ce soit en terme quantitatif au qualitatif. Les variétés plantées tardivement, dont certaines ne sont pas vraiment des variétés de transformation, auront-elles un calibre suffisant et un poids sous eau suffisamment élevé ? Le problème des plants n'est pas réglé ! Même si la production de plants est en augmentation en France, la superficie de production de plants aux Pays-Bas pourrait être inférieure de 3 % à ce qu'elle était en 2023. En outre, des centaines d'hectares de plants ont été fortement endommagés par les inondations et même annulés dans différentes régions des Pays-Bas. Il n'y a pas encore d'indications claires sur les tubérisations.

Demande des transformateurs et ventes des produits finis
La demande des usines dans l'ensemble de la zone NEPG et l'augmentation des capacités de transformation - principalement en France, accessoirement dans les autres pays - sont toujours en hausse. Mais les ventes de frites surgelées et d'autres produits transformés se sont stabilisées ou ont baissé ces derniers temps. La concurrence sur le marché est plus forte, non seulement avec les Nord-Américains, mais aussi de plus en plus avec des pays émergents comme la Chine, l'Inde, la Turquie ou l'Argentine. Les producteurs doivent être conscients de cette évolution lorsqu'ils planifient leur expansion ou leurs investissements à venir.

Risques et incertitudes actuels et futurs
Les risques encourus par les producteurs de pommes de terre n'ont jamais été aussi élevés. La combinaison des problèmes croissants liés au changement climatique, la forte pression du mildiou de cette saison combinée à la résistance aux fongicides de certaines nouvelles souches de Phytophthora, la moindre disponibilité de fongicides et l'utilisation actuelle de variétés fritables et chipables trop sensibles au mildiou et nécessitant beaucoup de pulvérisations, rendent la culture de la pomme de terre de plus en plus risquée. Les producteurs doivent produire ce qu'ils peuvent raisonnablement et durablement, en tenant compte des perturbations climatiques croissantes et de la disponibilité en eau.

Pour plus d'informations :
Daniel Ryckmans
Secrétaire NEPG
[email protected]
Tél. : 081/61.06.56

Photo d'illustration © Dreamstime

Date de publication: