La campagne de fruits à noyau prend forme en Catalogne à mesure qu'elle approche de la pleine disponibilité de l'offre. Le mauvais temps dans le nord de l'Europe n'a pas aidé jusqu'à présent à stimuler les ventes et l'accumulation de petits calibres a mis les prix de la nectarine sous pression, même avant le début de la saison.
« Nous constatons une récolte à Lleida un peu plus basse par rapport à l'année dernière, avec une meilleure qualité de fruit en général, bien que le marché soit plus difficile », commente Albert Carnicé, directeur commercial de Copa Fresh, producteur et commercialisateur de fruits à noyau et à pépins situé à Mollerussa, Lleida.
« Le marché de la nectarine a été jusqu'à présent sous pression en raison de la grande quantité de petits fruits, ce qui est courant avec les récoltes précoces. C'est pourquoi les nectarines de petit calibre sont vendues dans des paniers à un euro. Cependant, les prix sont bons et stables pour les fruits de gros calibre, en raison de leur faible disponibilité », explique-t-il.
« En ce qui concerne la pêche, le marché traverse un petit creux de production en Espagne, coïncidant avec la Grèce, ce qui a légèrement fait augmenter les prix », indique le directeur commercial de Copa Fresh.
Concernant l'abricot, Albert note que « ces deux dernières semaines, le manque de demande combiné à la récolte de deux ou trois variétés qui apportent un volume important, a fait chuter les prix d'environ 50 centimes le kilo. Il semble que la France ait une bonne récolte cette année, tout comme la Grèce et la Turquie. En général, chaque année, il y a une production croissante dans les pays de l'Est ou même en Allemagne, ainsi qu'en Albanie, au Kazakhstan… et cela met la pression sur l'offre de plus en plus tôt. »
Le temps froid et pluvieux dans plusieurs pays du nord de l'Europe n'a pas encouragé la consommation. « Nous subissons une crise de consommation qui s'est déjà manifestée lors de la dernière campagne de poires et de pommes, qui a commencé avec des prix très élevés jusqu'en janvier, en raison de la baisse de la récolte italienne. Bien que les ventes n'aient pas été très élevées jusqu'alors, de février à juin, très peu de poires ont été vendues et la concurrence avec le produit d'importation de l'hémisphère sud a fait chuter les prix », affirme Albert Carnicé.
« Les 15 ou 20 prochains jours définiront la tendance de la campagne de fruits à noyau. Si nous avons une disponibilité de gros calibres, si la demande s'améliore dans le nord de l'Europe et si nous sommes capables d'augmenter le prix d'environ 15 centimes dans les paniers et les calibres moyens tout en maintenant une bonne qualité, cela pourrait être une campagne de fruits à noyau correcte », soutient le directeur commercial de Copa Fresh.
L'entreprise de Lleida, comme d'autres entités de la région, a modifié sa stratégie en ce qui concerne la répartition des terres dédiées aux fruits à noyau et à pépins. « Nous tendons à avoir moins de surface dédiée aux fruits à noyau pour nous concentrer sur la poire et la pomme, qui sont notre plus grande force. Nous voulons maintenir un volume de travail plus linéaire tout au long de l'année, évitant la tension des campagnes spécifiques où beaucoup de volume se concentre en peu de temps. »
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Albert Carnicé
Copa Fresh
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