La saison des fruits à noyau arrive à mi-parcours en Estrémadure, et la demande de prunes est assez bonne, explique Ramón Fernández, de l'entreprise Arrofrut d'Estrémadure. « En ce moment, il y a un plus grand nombre de variétés avec une production plus élevée qui réussissent bien à l'exportation, surtout les variétés violettes, bien que nous voyions que la production des variétés jaunes qui ne sont pas encore arrivées a beaucoup diminué. »
« En particulier, la production des principales variétés de prune jaune, comme Golden Globe ou Blondy, est pratiquement inexistante. Pour les autres variétés jaunes, dont beaucoup sont nouvelles et ont déjà été récoltées, la réduction peut être de l'ordre de 30 à 40 %. »
« Il faut tenir compte du fait que la prune n'est pas un fruit autofertile et nécessite une pollinisation, et nous pensons que cette réduction est due aux conditions météorologiques pendant la floraison », signale Ramón. « En fait, nous avons déjà constaté la moindre quantité de fruits lors des éclaircissages, qui ont été très légers. »
Les estimations de production de prune pour la campagne 2024 prévoyaient déjà en Estrémadure, la principale région productrice espagnole, une réduction initialement estimée à 20 % (-18 000 tonnes, selon le Ministère de l'Agriculture) par rapport à l'année 2023, bien que ces chiffres devront être révisés au fil des mois et de l'évolution des variétés comme les jaunes. Mais, comme le commente Ramón Fernández, outre la diminution que peut provoquer le climat, « la culture de la prune, et nous pourrions dire celle de tous les fruits à noyau en général, est en baisse en Estrémadure car il y a de moins en moins de main-d'œuvre disponible, et plus chère, et il y a des agriculteurs qui se tournent vers la culture des amandiers ou des oliviers, surtout en régime super intensif, qui peuvent être mécanisés et ne nécessitent pas de travailleurs saisonniers. »
La campagne s'annonce donc plus courte, « tant pour la prune que pour le reste des fruits à noyau, » poursuit-il, « mais la qualité est très bonne et, ayant moins de production, les calibres sont plus grands, donc nous ne ressentons pas autant le manque de kilos. »
« Cela a fait que les prix, jusqu'à il y a une semaine, ont été plus élevés que les autres années pour tous les fruits à noyau. Cette semaine et la suivante, en général, nous voyons toujours une baisse des prix et des ventes car plus de fruits doivent entrer sur le marché, mais nous pouvons déjà avancer que pour la prune jaune cette campagne, il y aura des prix assez élevés car il va manquer de fruits. »
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