Une fois de plus, la prochaine campagne espagnole de mangues sera marquée par une production significativement faible en raison des effets de la météo. Ce manque d'offre sur les marchés européens pendant deux années consécutives commence à générer de l'incertitude pour les producteurs et les exportateurs espagnols.
« Bien que les précipitations à Malaga aient été bénéfiques pour l'augmentation des réserves d'eau et pour les avocatiers et les manguiers, elles ont eu un impact négatif sur la nouaison des mangues pour la saison à venir, avec de nombreux avortements et une grande quantité de fruits trop petits. Nous nous attendons donc à une récolte entre 60 et 70 % inférieure à leur capacité, comme l'année dernière », explique José Antonio Alconchel, PDG de Grupo Alcoaxarquía.
Il s'agit donc de deux saisons consécutives avec une offre trop limitée de produits espagnols. « Je pense que cela pourrait nuire à la mangue espagnole qui, ces dernières années, avec beaucoup de travail, a réussi à se faire un nom sur les marchés européens en tant que produit local de haute qualité, ainsi qu'un quota intéressant pour les mois d'octobre et de novembre », estime José Antonio Alconchel. « Il y a une crainte et une incertitude qu'après deux années consécutives avec peu de produits, les tendances du marché puissent changer et que d'autres origines puissent prendre l'avantage. »
Et ce n'est pas parce qu'il n'y a pas assez de surface plantée, selon le chef de cette entreprise. « Si les conditions idéales sont réunies l'année prochaine, nous pourrions avoir une récolte très importante, qu'il faudra savoir gérer. »
Cet été, les opérateurs espagnols auront donc recours à davantage d'importations, comme l'année dernière, principalement en provenance du Brésil et, selon José Antonio Alconchel, il ne faut pas s'attendre à ce que la pénurie de mangues espagnoles entraîne une augmentation de la demande de mangues aériennes. « Nous constatons que la consommation de produits plus chers est à la traîne, en raison de la situation économique actuelle. Cela se voit déjà dans le tourisme en Espagne, qui n'a pas atteint les niveaux escomptés. »
L'année a déjà été compliquée pour la mangue, notamment en raison du manque de production au Pérou, avec des prix exorbitants. Quant à l'avocat, « nous avons un marché avec des prix acceptables et une bonne consommation, bien qu'il ait un peu baissé ces deux dernières semaines, comme c'est généralement le cas pendant la période des vacances », souligne M. Alconchel.
« Nous avons certainement un été plus stable que l'année dernière et l'année précédente, où il y a eu quelques difficultés, et nous remarquons une augmentation de la demande de petits et moyens calibres pour les consommateurs qui recherchent des prix plus abordables. Nous continuerons à charger des avocats du Pérou pendant le mois d'août, car nous avons nos propres exploitations dans ce pays, ce qui nous permet de prolonger la saison. »
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