La fête de l'oignon de Roscoff le 24 août dernier marque le top départ de la saison de l'oignon chez Prince de Bretagne. Pierre Gélébart, chef de produit, évoque le démarrage de campagne de l'oignon AOP et de l'oignon Rosé.
Oignon rosé de Bretagne en vrac / © Prince de Bretagne
Augmentation des surfaces et des rendements
Si la campagne a démarré fin juillet pour les tous premiers produits, c'est « véritablement cette semaine que les volumes conséquents sont arrivés ». La campagne semble prometteuse cette année pour l'oignon Made in Bretagne. « Nous sommes confiants, il y a une belle qualité et une bonne disponibilité produit aussi, donc les perspectives pour la campagne sont bonnes ». Et qu'il soit Rosé ou de Roscoff, cette année les surfaces comme les rendements sont en augmentation, « peut-être + 20 % », confie Pierre Gélébart « mais c'est encore un peu prématuré pour l'affirmer avec certitude ».
Diversification et production mécanisée
Si les surfaces ont augmenté pour l'oignon rosé c'est grâce à la production mécanisée qui séduit, notamment chez les jeunes producteurs. « La plupart des producteurs d'échalote sont aussi producteurs d'oignon rosé et devant la pénibilité de la production (manuelle) de l'échalote et les difficultés de trouver et gérer du personnel, certains ont décidé de réduire sa surface au profit de l'oignon ». Pour l'oignon de Roscoff AOP, l'augmentation des surfaces tient à la saisonnalité. « L'AOP permet de faire travailler le personnel durant tout l'hiver. Certains producteurs de choux-fleurs, par exemple, ont fait le choix de se diversifier avec l'oignon de Roscoff AOP pour que les équipes puissent récolter le chou-fleur le matin et l'après-midi l'oignon ».
La récolte de l'oignon de Roscoff se réalise avant complète maturité pour une meilleure capacité de conservation. Car comme le rappelle Pierre Gélébart, « aucun traitement antigerminatif n'est autorisé pour la production AOP » / Tresse d'oignon de Roscoff AOP © Œil de Paco
De belles perspectives également pour la commercialisation
« Actuellement le marché pour l'oignon rosé est bon car nous sommes au début de la saison. Les perspectives de commercialisation s'annoncent bien également pour les prochaines semaines, mais nous devons attendre l'arrivée de l'oignon jaune sur le marché pour connaitre 'les vrais prix', pour le moment les principaux bassins de production d'oignons jaune sont en pleine récolte ». Autre facteur déterminant ? La production des Pays-Bas qui « peut également modifier tout le cours de la saison ».
L'échalion breton s'exporte dans le nord
Autre condiment Prince de Bretagne qui grandit : l'échalion. « C'est un produit qui se développe petit à petit chez nous. Certes les volumes sont encore timides, puisqu'on reste en dessous des 1 000 T mais chaque année ils augmentent légèrement ». Une production principalement destinée à l'export, et particulièrement dans les pays du Nord de l'Europe, friands du petit oignon allongé. 
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