Cette année, la saison des choux de Bruxelles a commencé deux semaines plus tard que les autres années chez FreshGrow à Heerle. « Nous avons connu un début difficile en raison du printemps humide, la plantation a été chaotique. Les premières variétés ont pu être récoltées dans des délais raisonnables, mais pour celles plantées plus tard, le rendement est plus incertain. Certains producteurs ont planté jusqu'à un mois plus tard que les autres années », explique André Tange. L'entreprise FreshGrow est une collaboration entre les producteurs André Tange et Bernd Verdonk, qui cultivent ensemble des choux de Bruxelles sur environ 110 hectares. La commercialisation de leurs produits est ensuite assurée par Fresh2You. « En fin de compte, je m'attends à ce que nous arrivions quand même à nos rendements habituels. Les prix se situent actuellement à un niveau normal pour cette période de l'année. »
À partir de cette saison, FreshGrow et Verdonk utilisent la toute dernière machine à récolter les choux de Bruxelles de Tumoba. Cette machine est équipée d'un pré-trieur optique qui élimine les bourgeons pourris ou tro gros, les feuilles et les têtes du lot dans l'unité de prélecture, afin de sélectionner le produit sain et propre pour la suite du processus. FreshGrow / Verdonk travaillait déjà avec Vlinder, mais utilise depuis cette saison sa version 2.0, avec des caméras améliorées. « En fait, je voulais commencer à utiliser Vlinder 2.0 une année plus tôt, mais c'est finalement cette saison que ça a décollée. J'ai tout de suite été séduit par cette mise à jour qui comporte de nombreuses nouveautés techniques », explique Tange. « Par exemple, l'éjection est réalisée par des manettes au lieu de marteaux auparavant. Cela a rendu la machine beaucoup plus précise. »
Dans la récolteuse qui dispose d'un éclairage LED, des caméras, ordinateurs et logiciels de traitement d'images visualisent et analysent les petits choux à trier sous tous les angles. « L'entrée du produit se fait par un convoyeur plat. Les caméras évaluent les choux lorsqu'ils en tombent. Ils sont ensuite sélectionnés en fonction des critères établis », explique Christian Molenaar de Tumoba. Dans la récolteuse, Vlinder 2.0 est équipé de huit caméras. La machine prend la décision en quelques centaines de millisecondes de laisser passer ou pas les choux », explique Molenaar. Selon lui, la culture des choux de Bruxelles se spécialise de plus en plus au fil des années. « Il est de plus en plus difficile de cultiver un bon produit avec les ressources disponibles. De nombreux produits de protection phytosanitaire ont déjà été interdits, ce qui est très préoccupant. »
« En raison de la disparition des moyens de lutte et des changements dans les options disponibles, la culture des choux de Bruxelles devient de plus en plus difficile », reconnaît Tange. « Jusqu'à il y a quelques années, les thrips étaient notre principal ennemi. Nous avons réussi à résoudre ce problème, mais c'est la mouche blanche qui est devenue un fléau. Avec l'élimination prévue de Batavia, ce défi ne fera que s'accentuer. C'est une raison pour nous d'investir dans la technologie afin de fournir la qualité exigée par nos clients. En outre, nous nous attendons à ce que cela réduise les coûts d'entretien. La machine est équipée d'un moniteur qui nous permet de lire les données à distance au moyen d'une puce 4G. Il s'agit d'un complément idéal qui nous permet de surveiller à distance les données du moteur, la capacité de ramassage et le niveau de carburant. Nous pouvons également régler la trieuse à distance, mais je préfère encore le faire sur place, dans le champ », explique-t-il.
Pour Tumoba, qui conçoit et fabrique également des machines pour d'autres légumes de plein air tels que les jeunes pousses, la laitue, le brocoli et le chou, les choux de Bruxelles restent la principale culture. « Au fil des ans, de nombreux producteurs néerlandais ont abandonné la production et le marché ne compte plus qu'un nombre limité d'acteurs. Les petits choux sont dans le champ pendant une longue période : cela signifie aussi neuf mois de pression due aux insectes et aux conditions météorologiques. Tout doit se dérouler parfaitement pour obtenir une bonne récolte. Il ne s'agit plus de planter quelque part un coin de parcelle avec des choux de Bruxelles : la culture est primaire et hyper professionnalisée », explique Molenaar. Toutefois, il constate une évolution sur d'autres marchés. « En Scandinavie, la culture des choux de Bruxelles est en hausse. La superficie n'est peut-être pas aussi importante, mais comme les prix sont plus élevés, les producteurs peuvent se permettre de mécaniser plus tôt. En Belgique, la culture des choux de Bruxelles en Belgique est encore très importante, mais une grande partie est destinée à la 3ème gamme (les surgelés). En raison des conditions climatiques, notamment des inondations, la culture en Belgique a été très compliquée ces dernières années, même si les choux ont été rémunérés 40 % de plus par les usines de transformation. »
Un dernier développement sur lequel Tumoba travaille est le robot de récolte. « L'année dernière, il a déjà fonctionné avec succès. Nous avons apporté quelques améliorations et attendons avec impatience les résultats de cette saison ! »
Pour plus d'informations :
Christian Molenaar
Tumoba
Tél. : +31 180617755
[email protected]
www.tumoba.nl
André Tange
FreshGrow
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