« En ce moment, les exportations d'oignons se portent bien, mais à plus long terme, c'est plus incertain. Pour le mois de décembre, il y a quelques achats, mais au-delà personne ne prend vraiment sa position pour le moment. Cela en dit long sur la confiance qui règne actuellement sur le marché. Beaucoup d'entreprises ont encore comme qui dirait la gueule de bois, après deux années de prix super élevés. Aujourd'hui, elles sont très prudentes, car chaque centime compte », observe Leon van Meir de l'entreprise de classement du même nom, basée à Steenbergen.
« Pour l'instant, les oignons partent en bons volumes. Notre avantage, quand notre produit est bon marché, c'est de pouvoir aller partout. Nous avons alors peu de concurrence. Mais il nous faut aussi réduire le stock, car il y en a, des oignons à écouler, y compris des lots de moindre qualité. Il m'est difficile d'estimer comment le marché va se maintenir, je ne suis pas madame Irma ! Mais je crains pour le printemps prochain. L'Europe a beaucoup plus d'oignons que ces dernières années. Nous devons donc compter sur des destinations lointaines, mais le Sénégal ne nous suit pas, c'est une autre histoire. »
« L'avantage est que nous pouvons envoyer des oignons bon marché partout. Nous faisons parfois face à des soucis de qualité, mais nos oignons de jour long restent recherchés dans le monde entier. Dans les années chères, les oignons venaient soudain de partout, mais la qualité des oignons chinois, par exemple, s'est révélée incomparable à celle des nôtres qui, si le prix est satisfaisant, sont plébiscités sur tous les continents. Et au niveau de prix actuel, ça peut aller vite », poursuit van Meir. Le prix de gros de la catégorie 50-70 est actuellement d'environ 20 centimes. « Le prix des oignons moyens a augmenté d'un centime. Les gros sont encore un peu plus chers, mais il y en a peu cette année. »
« La Pologne charge beaucoup en ce moment. Les importations d'oignons belges et allemands sont également assez importantes et viennent s'ajouter aux chiffres hebdomadaires des exportations. Mais ces transactions de stock ne sont pris en compte qu'à la fin de la saison. Nous aussi, restons nous aussi prudents. C'est l'avantage par rapport aux grandes entreprises, qui ont beaucoup de personnel, beaucoup de coûts fixes et qui doivent continuer à fonctionner. Si les agriculteurs ferment la porte, ils n'ont plus rien. Je suis heureux de ne pas être dans cette situation. Si nous réduisons le volume pendant une semaine, ça ne m'empêche pas de dormir. »
Pour plus d'informations :
Van Meir Onions & Potatoes
Tél. : +31 167542220
[email protected]
www.vanmeir.nl