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« C'était une situation inimaginable, nous n'avions jamais ça connu auparavant »

Valence subit de plein fouet la tempête : récolte et activité commerciale paralysées

La DANA qui a frappé ce mardi la Communauté de Valence, les Baléares, une partie de Castille-La Manche, Almería, Murcia... et qui a déjà fait au moins 70 morts et des dizaines de disparus, ainsi que des dégâts matériels incalculables, continue ce mercredi avec des pluies et des orages intenses sur une grande partie du territoire.

Des routes inondées, dont certaines se sont même effondrées, des milliers de véhicules flottants et emportés par le courant, des tornades, des épisodes de forte grêle, des personnes piégées par l'eau en différents endroits, des coupures de trafic routier et aérien, des centaines d'hectares de cultures d'agrumes, de kakis et de légumes inondés, ainsi que des usines d'emballage inondées et des dégâts à n'en plus finir, tel est le bilan du passage dévastateur de la DANA à Valence, la province qui a jusqu'à présent subi le plus gros des dégâts.

La coopérative Anecoop, qui représente un grand nombre de coopératives dans les zones les plus touchées de Valence, s'exprime sur la situation. "Il est encore trop tôt pour évaluer les dégâts avec des chiffres, mais ce qui est clair, c'est qu'ils seront de grande ampleur", déclare Miguel Abril, directeur commercial d'Anecoop. "Alors que dans nos coopératives d'Almeria - où plus de 4 500 hectares de serres ont été touchés par la grêle - l'activité a repris, à Valence, dans les districts de La Ribera et de L'Horta Sud, pratiquement toutes nos usines de conditionnement sont encore fermées, à l'exception de quelques-unes d'entre elles".

"Certaines centrales électriques ont subi des inondations et d'autres ont des problèmes d'approvisionnement en électricité", explique M. Abril. "La récolte des kakis, qui est maintenant en pleine saison, ainsi que celle des agrumes, a été complètement interrompue en raison de l'impossibilité d'accéder aux champs inondés. De plus, les routes étant coupées et certaines d'entre elles étant encombrées de véhicules accidentés, il est également presque impossible, d'un point de vue logistique, d'effectuer une quelconque expédition, bien que nous ayons de la marchandise stockée dans les entrepôts".

"L'activité commerciale, en ce qui concerne les produits mentionnés, est minimale, car les commandes et les programmes ne peuvent être réalisés. Nous ne savons pas quand la normalité sera rétablie à Valence, mais ce sera graduel", avance le directeur commercial d'Anecoop. "En plus de la perte directe de récolte, nous verrons plus tard l'effet que l'excès d'humidité pourrait avoir sur les cultures".

Entre-temps, bien qu'il ait également plu à Castellon et qu'il continue de pleuvoir à Murcie, avec quelques épisodes occasionnels de grêle, les dégâts sont bien moindres par rapport à Valence. "En Murcie, il y a eu quelques épisodes de grêle à Lorca et, en général, la récolte des légumes de plein champ s'est ralentie à cause de la pluie", souligne-t-il.

Celestino Recatalá, président d'Asoproa, souligne : "Nous avons tous de la famille dans d'autres villes, ou des exploitations que nous voulons visiter pour savoir si elles sont touchées, mais bien que nous vivions des heures intenses d'inquiétude, nous devons avoir le sang-froid de savoir que notre sécurité est la chose la plus importante. C'est une situation inimaginable, une tempête d'une intensité que nous n'avons jamais connue auparavant".

Date de publication: