La plantation d'ail vient de se terminer à Nea Vissa, Evros, qui constitue la plus importante zone de culture d'ail de Grèce, avec environ 70 % de la récolte nationale. Selon Yannis Margaritidis, président de la coopérative agricole locale ASPEE Garlic Vissa, il est trop tôt pour faire des prévisions sur le volume de production, car la nouvelle récolte commencera en juin. Toutefois, les perspectives sont positives : "La saison de plantation s'est achevée sans problème et la superficie cultivée a doublé par rapport à la saison précédente. Dans toute la région de Nea Vissa, les surfaces d'ail s'élèvent à environ 200 hectares".
Il y a quelques années, cette superficie était encore plus importante, atteignant environ 350 à 400 hectares, mais le manque de travailleurs locaux et immigrés et les coûts élevés de la culture de l'ail, qui n'étaient pas compensés par les prix du marché, avaient découragé de nombreuses personnes de se consacrer à cette culture. "La situation a changé récemment", souligne le président de la coopérative grecque : "Les difficultés ne seront jamais nulles, mais de nouveaux cultivateurs, jeunes, désireux de travailler et ayant des idées nouvelles se sont lancés dans la culture de l'ail, ce qui a permis à la plantation d'augmenter. À ce jour, notre coopérative a porté ses cultures d'ail à 25 hectares et l'âge moyen de nos membres est de 35 ans."
Les stocks grecs sont disponibles jusqu'en mars, tandis que la récolte commence en juin.
En ce qui concerne la situation actuelle du marché de l'ail, M. Margaritidis affirme que le produit grec n'est pas suffisant pour répondre facilement aux besoins des clients étrangers. Malgré les difficultés, le marché satisfait les professionnels grecs de l'ail : "Actuellement, les producteurs individuels vendent leur récolte de première qualité provenant de leurs entrepôts à 0,30 euros par pièce pour une tresse de 25 pièces. La deuxième qualité est vendue à moitié prix. Nous avons des demandes en provenance d'Allemagne et d'Israël, mais en même temps, il y a des importations d'Espagne, d'Argentine, etc. Toutefois, ce qui crée des difficultés tant sur le marché intérieur que sur les marchés d'exportation, c'est la forte concurrence de l'ail chinois. Celui-ci est livré dans de grands conteneurs sur les marchés centraux d'Athènes et de Thessalonique au prix de 900 euros la tonne, soit environ 0,09 euro par pièce. Bien entendu, ces expéditions d'ail ne sont pas soumises aux mêmes normes de culture que les nôtres. Notre coopérative respecte les normes Global Gap et Agro, nos traitements phytosanitaires sont strictement contrôlés par des agronomes et la qualité finale de la récolte est surveillée par nos acheteurs, dont les grandes chaînes de supermarchés".
Pour Yannis Margaritidis, de nombreux ails grecs appartiennent cette saison à la catégorie de taille n° 8, alors que les stocks, non seulement de l'ASPEE Garlic Vissa, mais aussi des autres entités commerciales grecques, seront épuisés d'ici le mois de mars. Cela signifie que de mars à juin, la Grèce dépendra uniquement des importations pour couvrir la demande intérieure.
Pour plus d'informations :
Yannis Margaritidis
ASPEE Garlic Vissa
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