Le CTIFL organise le mardi 26 novembre, la Rencontre Technique « Conservation et technologies post-récolte » à la salle de l'Alpilium à Saint-Rémy-de-Provence (13). L'objectif ? Réaliser un état des lieux des solutions existantes face aux pertes durant la phase post-récolte (Les pertes en stockage atteignent en moyenne 12 %, soit 121 kg pour 1 000 kg de produits – source étude Interfel). Cet après-midi sera également l'occasion de faire le point sur les leviers permettant d'améliorer la compétitivité des entreprises face à l'augmentation des coûts énergétiques en station.
L'évènement « Conservation et technologies post-récolte » est organisé tous les 3 ans. Une journée à destination principalement des producteurs, stations de conditionnement, expéditeurs, équipementiers et agro fournisseurs… / © CTIFL
Comment réduire les pertes et préserver la qualité en post-récolte ?
Premier thème abordé durant cette journée : les technologies et itinéraires post-récolte pour réduire les pertes et préserver la qualité. Au programme : traitements thermiques, traitement lumineux, ozone ou encore itinéraires de stockage, pour n'en citer que quelques-uns, destinés à lutter contre les maladies fongiques et physiologiques responsables de ces dégradations. « Les pertes pendant le stockage peuvent être liées à des bioagresseurs présents sur les fruits avant récolte, comme la présence de champignons. Certaines pertes peuvent également être liées à des maladies physiologiques au regard de la variété, du climat, des conditions météo pendant le développement des fruits ou du stade de maturité à la récolte. Par exemple les années pluvieuses peuvent favoriser l'apparition de pourriture, les années avec des à-coups de température peuvent engendrer des maladies physiologiques », explique Sébastien Lurol, ingénieur CTIFL en charge de l'organisation de cette rencontre.
Difficulté supplémentaire ? La multitude de paramètres à prendre en compte, car comme le précise Sébastien Lurol « chaque produit possède son propre itinéraire technique de conservation et de commercialisation ». Ainsi le défi sera d'adapter chaque itinéraire en fonction des variétés, au sein même d'une famille de produit. « Une variété de pomme ne réagira pas de la même manière qu'une autre. Certaines, ne vont pas supporter les mêmes conditions d'Atmosphère Contrôlée ». Autre facteur : les évènements climatiques exceptionnels de plus en plus fréquents. « Nous avons été obligés de modifier les pratiques de conservation face à certains évènements comme les vagues de chaleur via une mise au froid par palier pour éviter tout choc thermique ».
Réductions de consommation d'énergie en stations fruitières et légumières : quels leviers possibles ?
Second thème de la journée : les solutions possibles face à l'augmentation des coûts énergétiques en station. « Nous allons passer en revue les aspects sur lesquels il est possible d'intervenir, comme la modification des itinéraires de stockage (adapter la température), les équipements innovants et notamment les groupes froids, les énergies renouvelables ou la récupération d'énergie… les possibilités sont nombreuses et nous présenterons les résultats des études menées sur pomme et endive mais qui pourront être extrapolables », explique Sébastien Lurol.
Un enjeu de taille pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises alors même que la notion de souveraineté alimentaire n'a jamais été autant au cœur de l'actualité. (Cette rencontre s'inscrit d'ailleurs dans le périmètre du plan de souveraineté fruits et légumes (PSFL) sur le volet réduction des pertes et gaspillage et compétitivité des entreprises).
Inscription gratuite mais obligatoire en ligne ici
Programme complet ici
Pour plus d'informations :
Accès à l'ALPILIUM
15 avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
13210 Saint-Rémy-de-Provence
Contacts :
Emmanuelle Alric : [email protected]
Dominique Benne : [email protected]