Alors que la récolte de pommes et poires vient d'être réactualisée (au 1er novembre) Sandrine Gaborieau, responsable marketing et communication à l'Association Nationale Pommes Poires, fait le point sur la campagne 3 mois après son lancement.
La récolte de pommes en très légère baisse
Annoncée à 119 000 tonnes, la récolte de poires atteindra finalement les 134 000 T : un tonnage nettement supérieur aux prévisions grâce aux conditions climatiques (la Guyot performe avec + 61 %/2023, Williams, Conférence et les nouvelles variétés progressent). La pomme elle, est revue en légère baisse par rapport à août dernier avec 1, 426 million de tonnes au lieu de 1,463 annoncé en août : Golden et la Gala sont en hausse, tandis que les Jazz, Pink Lady et Canada elles sont en baisse). « Des chiffres à mettre en perspective avec la récolte européenne déficitaire, qui sera sans doute en dessous des 10 millions de tonnes, loin de son point d'équilibre à 12 millions », rappelle Sandrine.
« Une mise en place plus lente pour la pomme »
Si la campagne poire poursuit sur sa lancée après un démarrage très réussi, avec un bon engagement de la distribution française, des ventes dynamiques et de bons niveaux de prix, pour la pomme « la mise en place se fait plus lentement. La météo n'a pas encouragé la consommation, mais ça commence à s'installer, on sent un nouveau dynamisme depuis une dizaine de jours ». Si la consommation repart, les prix tendent à baisser. « Sur le prix du sachet c'est très bataillé. La concurrence entre les enseignes tire les prix vers le bas ». Même son de cloche sur le plateau « et notamment la Gala, les prix sont en chute libre, idem pour la Golden (sachet comme plateau).
Côté export, sans surprise, la crise en mer rouge (démarrée en octobre 2023) complique fortement les expéditions vers le Moyen-Orient, obligeant les transporteurs à passer par le Cap de Bonne-Espérance, rallongeant ainsi le temps de transit.
Il manque toujours 8 à 10 centimes du kilo
Si les prix tendent à se régulariser voire baisser en ce qui concerne l'énergie, a contrario les phytos et la main-d'œuvre – qui représente pas moins de 50 % des coûts – poursuivent leur tendance à la hausse. Une situation sur laquelle alertait la filière déjà l'an dernier et qui préoccupe de plus en plus les producteurs. « Nous l'avions rappelé lors du lancement de campagne, compte tenu des coûts de production, il manque toujours 8 à 10 centimes du kilo sur le frais », affirme Sandrine Gaborieau.
Le nombre de références en rayon diminue
« On l'observe depuis déjà 2/3 ans, le nombre de références pommes diminue en rayon, on est passés de 22 références à 15 (soit -7 références en 2 ans ; -6 références rien qu'entre janvier 2022 et janvier 2023) ». Une baisse qui joue sur le dynamisme et les prix. La raison ? « La volonté des enseignes de simplifier les assortiments et dans le même temps le développement rapide des produits exotiques (fruits et légumes) alors que le rayon ,lui, conserve la même taille ».
La pomme en rayon et sur les écrans
En plus des animations en magasin et des théâtralisations, les consommateurs pourront retrouver la pomme française à la télé. Depuis le 28 octobre et jusqu'au 1er décembre, la pomme s'invite sur les chaines nationales pour parrainer les soirées séries, le mardi sur France 3 et le vendredi sur France 2 soit 140 millions de contact sur les femmes de 35 ans et plus. Une 2ème vague revient pour 7 semaines, du 20 janvier au 7 mars avec le même dispositif pour toucher 162 millions de contact.
Capture d'écran spot TV 1
Capture d'écran spot TV 2
Pour plus d'informations :
Vincent Guérin
ANPP
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