Depuis le début du mois d'octobre, De Rond Agro a repris la saison de la rhubarbe forcée sous serre. L'entreprise de Hoeven, dans le Brabant néerlandais, fournit de la rhubarbe presque toute l'année et passe presque immédiatement au produit de serre après la saison estivale. « Pour l'instant, cela se passe bien. Ce jeudi, c'est Thanksgiving aux États-Unis, et la demande connaît toujours un bref pic à cette période », explique Rob de Rond, de De Rond Agro.
Le producteur n'a toutefois pas pu aborder la nouvelle saison en douceur. « Nous avons repris depuis le début du mois d'octobre et le marché était en fait complètement vide. Il n'y avait pratiquement rien de disponible nullepart. Pas aux Pays-Bas et peut-être un tout petit peu en Angleterre. Les programmes de vente au détail que nous réalisons avec The Greenery ont immédiatement commencé à fonctionner à un bon niveau. Mais cela s'est également reflété dans le commerce de jour. Nous travaillions avec des prix que je n'avais jamais vus auparavant et qui étaient plutôt exagérés, selon moi. Tellement cher et pourtant déjà vendu. »
« Cette folie a duré environ une semaine et demie. Puis, à un moment donné, tout le mond s'aperçoit que l'or aussi, peut devenir trop cher. La demande s'est calmée et plus personne n'a accepté des prix trop élevés . Aujourd'hui, le marché semble s'être quelque peu normalisé, mais les prix restent plus que corrects. Et la demande est intéressante. C'est mieux, car la cherté ne contente personne au final. Les clients déjà actifs attendent que la marchandise revienne à des tarifs moins chers. De plus, la rhubarbe n'est pas une pomme ou une poire : c'est un produit pour lequel les gens commencent tout simplement à chercher des alternatives. »
Thanksgiving, à la place de Noël
Entre-temps, le calme est revenu sur le marché. « Tout fonctionne bien pour le moment. Là, nous avons un petit pic, parce que jeudi, c'est Thanksgiving aux États-Unis. Du coup, le produit se vend bien la semaine précédente. Nous essayons toujours d'avoir cette flexibilité, et de vendre un peu plus. Cela signifie qu'ensuite, nous avons moins de produit disponible par la suite, mais rien de dramatique alors que cet extra en vaut la peine. » De Rond souligne que ce pic ne se prolonge plus jusqu'à Noël. « L'engouement pour la rhubarbe pour les fêtes s'est estompé ces dernières années. Je me souviens que lorsque j'étais jeune, nous devions récolter jusqu'à la veille de Noël en raison de la forte demande. Ces dernières années, les commandes sont de plus en plus souvent passées à l'avance. Ce n'est plus la folie du passé. »
De Rond est également satisfait de la récolte. « En général, il semble y avoir un peu moins de rhubarbe sur le marché, mais pas nécessairement chez nous. Nous constatons de grosses différences entre les plantations. Certaines sont médiocres et inférieures à la moyenne, mais d'autres sont bien supérieures. Jusqu'à présent, tout va bien pour nous. Nous avons pu livrer toutes les commandes et satisfaire tous nos clients. Nous ne nous plaignons pas non plus de la qualité. Les tiges sont juste un peu plus fines que les années précédentes, ce qui nous oblige à faire plus de tri. Cela est probablement dû aux conditions météorologiques difficiles de l'automne 2023 et du printemps 2024. Vous pouvez également constater que plus nous avançons dans la saison, plus la qualité s'améliore : la rhubarbe est plus belle, plus droite. Ce qui nous fait espérer passer une belle saison. »
De plus en plus de contrats
De Rond Agro fait également du chou-fleur. « La saison s'achève tranquillement. Je m'attends à ce que nous continuions pendant encore deux semaines. Depuis la semaine dernière, de nombreux clients ont opté pour les lignes fixes avec des produits espagnols ou français qui sont suffisamment disponibles. Pendant un certain temps, nous pensins qu'il y aurait des problèmes en raison de la tempête qui a frappé l'Espagne, mais la situation n'est pas si pire pour les choux-fleurs. Les approvisionnements en provenance d'Espagne sont stables. »
« De toute façon, le commerce s'oriente de plus en plus vers les lignes fixes. Aux Pays-Bas, nous cultivons le chou-fleur relativement tard, mais ça n'est que pour combler les trous. Les grossistes et les détaillants sont désormais passés à des programmes fixes qu'ils mettent en œuvre en hiver avec des produits espagnols et nous devons alors combler les lacunes ici et là. C'est une tendance que nous observons aussi pour la rhubarbe. Partout, on opte de plus en plus pour la sécurité, au détriment du commerce journalier. Plus personne n'ose. Je pense que cela vient des préoccupations concernant la disponibilité des produits. Le prix n'a alors pas d'importance, parce qu'en fin de compte, tout le monde veut être sûr d'avoir toujours un produit. Ensuite, les gens comptent sur des programmes fixes, comme en témoignent les commandes anticipées pour Noël. Il y a moins d'achats spontanés, ou impulsifs. »
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Rob de Rond
De Rond Agro
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