Le marché grec est déjà à court de châtaignes nationales, laissant place pour les importations de Noël, puisque presque toutes les coopératives grecques ont épuisé leurs stocks.
C'est également le cas de l'A.C. Kapa, située sur la montagne Paiko, dans le nord de la Grèce. Mme Fotini Vairli, présidente de la coopérative, déclare : "La demande pour nos châtaignes de haute qualité a été forte et nous n'avons actuellement plus de stock. En fait, nous avons épuisé nos stocks il y a plusieurs semaines. Les prix nets à la production par kilogramme fixés par notre coopérative pour les quatre catégories de calibre que nous traitons étaient de 1,40, 2,40, 3,20 et 3,50 euros."
La conclusion précoce des ventes est due à la diminution des volumes de récolte dans toute la Grèce. "La sécheresse prolongée et le manque total d'humidité ont provoqué le dessèchement des châtaignes sur les arbres, les empêchant de tomber au sol", souligne Mme Vairli. Elle ajoute que "les quantités récoltées dans la région de Paiko cette année ont augmenté d'environ 20 % par rapport à l'année dernière. Cependant, elles sont inférieures d'au moins 30 % à la moyenne des cinq dernières années. Dans la région de Paiko, entre 800 et 1 200 tonnes de châtaignes sont récoltées annuellement."
Toutefois, en termes de taille, les châtaignes de cette année étaient proportionnellement meilleures que prévu, surtout si l'on tient compte de l'été très difficile auquel les producteurs ont dû faire face. "Les bourgeons contenaient tout au plus une ou deux châtaignes, alors qu'ils en contiennent généralement trois, ce qui a donné lieu à très peu de petites châtaignes cette saison. En termes de qualité, les châtaignes que nous avons réussi à récolter étaient excellentes", déclare le président de la coopérative grecque.
La culture des châtaignes en Grèce est une activité particulièrement difficile. Les producteurs rencontrent de nombreuses difficultés. Mme Vairli explique : "Comme dans la plupart des zones rurales, les agriculteurs de Paiko sont confrontés à des défis économiques, sociaux, environnementaux et démographiques. La géographie de notre région constitue un défi majeur et permanent. La pente des vergers de châtaigniers exige que tous les travaux soient effectués manuellement, ce qui augmente considérablement le niveau de difficulté et, par conséquent, les coûts. En outre, il y a une pénurie de main-d'œuvre, des problèmes avec l'infrastructure routière rurale et, plus important encore, l'irrigation.
Le plus grand défi semble être le changement climatique. "Si les hivers doux et les étés chauds et secs se poursuivent en raison du changement climatique, la châtaigne, une culture essentielle qui fait vivre nos villages, permet aux jeunes de fonder une famille et les encourage à rester dans leur pays, sera menacée. Notre priorité absolue doit être l'irrigation et la création d'infrastructures pour gérer efficacement les ressources en eau de plus en plus rares", conclut Mme Vairli.
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Fotini Vairli
A.C. Kapa
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