L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié la semaine dernière « Le compte prévisionnel de l'agriculture en 2024 - Mauvaises récoltes et retombée des prix ».
« Les récoltes seraient en hausse pour pratiquement tous les légumes »
« La production de fruits se redresserait légèrement (+1,2 %). En particulier, la collecte de pommes augmenterait de 7,4 %, grâce à de bonnes conditions climatiques dans le sud de la France. Après les mauvaises récoltes de 2023, les productions de noix et de poires connaîtraient de vifs rebonds (respectivement de +21,8 % et +11,5 %). À l'inverse, la production d'abricots chuterait de 34,6 %, avec une réduction de la surface cultivée et de moindres rendements. La production de légumes augmenterait de 4,3 % en volume toujours, en raison principalement des meilleures récoltes d'endives (+30,3 %) et de tomates (+7,4 %), par rapport à la très mauvaise campagne précédente. Les récoltes seraient en hausse pour pratiquement tous les légumes, les rares exceptions étant les courgettes (-9,7 %), les potirons (-9,3 %), l'ail (-6,5 %) et les petits pois (-6,0 %). Les récoltes de pommes de terre augmenteraient de 10,6 %, grâce notamment à l'augmentation des surfaces cultivées pour les variétés de conservation et de demi-saison (+15,8 %), dynamisée par l'implantation de nouvelles usines de transformation dans les Hauts-de-France. »
« Baisse des prix, sauf pour les fruits, les légumes frais et le champagne »
En 2024, les prix de la production (hors subventions) diminueraient pour les produits végétaux (‑6,8 %).
La hausse de la production des pommes de terre s'accompagnerait d'une baisse de leur prix (-5,5 %). À l'inverse, le redressement des volumes n'empêcherait pas l'appréciation du prix des fruits (+2,7 %). Pratiquement tous les fruits verraient leurs prix s'apprécier, en particulier les noix (+27,3 %), les fraises (+10,4 %), et les pommes (+2,4 %). Feraient exceptions les pêches, dont le prix baisserait de 6,0 % en raison d'une consommation atone en début de saison, et les poires (-7,5 %) après leur forte appréciation de l'année précédente. Le prix des légumes s'accroîtrait de 5,3 %. Les plus fortes hausses concerneraient l'ail (+24,5 %), les endives (+24,2 %) et les concombres (+19,8 %). Les baisses les plus prononcées seraient celles des artichauts (-16,3 %) et des oignons (-8,3 %). Pour le vin, les prix reculeraient de 1,5 %, la chute des volumes ne suffisant pas à compenser la moindre demande, intérieure comme à l'exportation. De même que l'année précédente, le prix du champagne serait le seul à s'apprécier (+7,6 %), tandis que s'amplifierait la baisse de prix des autres vins d'appellation (-6,2 %) et des vins sans appellation (-4,9 %). Au total, les prix des produits végétaux s'étaient accrus de 17,3 % en 2022, puis avaient nettement baissé en 2023 (-11,4 %).
Source : insee.fr
Photo : FreshPlaza