« C'est la pire saison de mangues de l'histoire, car les prix n'ont jamais été aussi bas. Elle a toujours commencé avec des prix élevés, puis a baissé, mais cette fois-ci, les prix ont été bas pendant toute la saison », commente Milton Calle Cueva, vice-président de l'Association Péruvienne des Producteurs de Mangues (Promango), dans une interview accordée au Service de Développement Rural Intégral (SEDIR). La récolte à Piura a commencé en octobre et se terminera au plus tard la première semaine de janvier.
Photo : Sedir
Le prix d'un kilo de mangues exporté par voie maritime était de 12 Sol [3,09 EUR] pour une caisse de 20 kilos, mais il ne s'est maintenu que deux semaines, car il est tombé à 6 Sol [1,55 EUR]. Pour les mangues exportées par voie aérienne, le prix moyen à la ferme était de 1,5 Sol [0,39 EUR] par kilo, soit 30 Sol [7,73 EUR] par caisse. Jusqu'à présent, 90 000 tonnes ont été exportées.
M. Calle estime que la faiblesse des prix est due au fait que le Pérou a avancé sa récolte, en raison du froid causé par La Niña, et a coïncidé avec le Brésil et l'Équateur. « En Europe, nous nous sommes heurtés à la production du Brésil et aux États-Unis à celle de l'Équateur. Nous avons envahi les fenêtres (commerciales) du Brésil et de l'Équateur, ce qui a entraîné une baisse des prix », a-t-il déclaré.
Le directeur de Promango a également fait remarquer que le coût de production d'une caisse de mangue de 20 kilos s'élève à 12 euros et qu'en le vendant à 6 euros, le prix le plus bas, 50 % de cet investissement a été perdu. Il a également indiqué que la production de mangues a été réduite de 40 % en raison de la crise de l'eau qui affecte la côte nord du Pérou. La saison dernière, la production avait été réduite de 75 % en raison du manque de floraison.
Moro et Casma
Il souligne que les prix à Piura seront similaires lorsque la saison commencera à Casma et à Moro dans l'Ancash. SEDIR a constaté que dans les champs de Moro et de la vallée de Nepeña, les producteurs ont également eu des difficultés à gérer la culture de mangues en raison de la sécheresse dans la phase de nouaison.
Le vice-président de Promango a fait remarquer que, face à ces difficultés, les producteurs seront endettés et que, pour cette raison, il est nécessaire que l'État fournisse des facilités d'accès aux prêts ou de paiement des dettes. Rien qu'à Piura, il y a plus de 34 000 hectares de mangues.
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SEDIR
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