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12 organisations fruitières interpellent Annie Genevard sur la perte des usages arboricoles de la lambda-cyhalothrine

« Le dogmatisme de l'ANSES va conduire notre agriculture à sa perte »

C'est un nouveau coup dur pour la filière fruits. L'insecticide lambda-cyhalothrine utilisé dans de nombreux secteurs arboricoles pourrait voir son homologation non renouvelée. Mardi 7 janvier 12 organisations* fruitières ont donc adressé une lettre à la ministre de l'Agriculture Annie Genevard pour lui demander de soutenir la réhomologation de cette solution « cruciale » pour la protection des cultures fruitières.

*Les 12 organisations signataires sont : la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF), l'Association Nationale Pommes Poires (ANPP) , l'AOP Pêches et abricots de France, l'AOP Nationale Prune, le Bureau national Interprofessionnel du Kiwi (BIK), le Bureau National Interprofessionnel du Pruneau (BIP), l'AOP Cerise de table, l'AOP Raisin de Table, France Amande, l'AOP Dynamic Noix, Comité Economique du Bigarreau d'Industrie (CEBI), l'Association Nationale des Producteurs de Noisettes (ANPN)

« Nous avons déjà perdu 40 % de notre verger en vingt ans »
« La lambdacyhalothrine étant un insecticide de référence pour nos itinéraires techniques, la perte de cette molécule conduirait nos filières vers des situations d'impasse technique totale et conséquences économiques désastreuses : perte de rendement, augmentation des coûts de production, impact sur la qualité des produits. « En somme, sans cette solution, nos producteurs se retrouveraient dans une impasse économique totale. Nous avons déjà perdu 40 % de notre verger en vingt ans, et cette tendance ne fera qu'accélérer si nous continuons à retirer des outils de protection essentiels ».

Car les usages de la molécule sont nombreux : c'est par exemple la seule solution avec la « mention abeilles » encore autorisée pour lutter contre le Thrips meridionalis sur pêche et nectarine. C'est également la seule molécule homologuée pour lutter contre le Cacopsylla pruni, le psylle vecteur de l'Enroulement Chlorotique de l'Abricotier, maladie qui occasionne des arrachages massifs sur abricotier et prunier. Sans cette molécule, les essais Écophyto montrent jusqu'à 40 % de mortalité des arbres sur trois ans pour le prunier japonais. De plus, la lambda-cyhalothrine est l'une des deux dernières molécules autorisées contre la Drosophila suzukii dans les vergers de cerisiers, la seconde étant la deltaméthrine qui est moins efficace, le spinétoram n'étant plus autorisé dès 2025. Elle rentre également dans la lutte contre le puceron noir du cerisier, cible qui a déjà perdu le spirotétramate. Pour le raisin de table, elle est un élément clef de la lutte contre la flavescence dorée et les vers de la grappe. En noix, c'est la seule matière active utilisable contre les périthèles, qui peuvent, en l'absence de lutte, complètement défolier les jeunes noyers. En noisette, c'est la seule molécule autorisée pour lutter contre le balanin et les punaises, sans elle, l'usage est vide. Enfin, pour les pommiers, la lutte contre le puceron cendré, déjà délicate, se verra amputée d'une nouvelle solution après les retraits franco-français du piriproxyfène et de l'esfenvalerate, conduisant la profession dans une situation technique sans précédent sur son principal ravageur.

L'Italie et la Grèce renouvellent les usages des produits contenant la lambda-cyhalothrine
Cette substance est en cours de réhomologation au niveau européen. « Alors même que l'Italie et la Grèce, viennent de renouveler tous les usages des produits contenant cette molécule, le dogmatisme de l'ANSES va conduire notre agriculture à sa perte ». Les organisations demandent donc à la ministre « de soutenir la réhomologation de cette molécule. Il est impératif que les méthodes de gestion des risques des produits phytosanitaires soient les mêmes dans tous les pays de l'Union européenne, afin que les règles de concurrence soient réellement respectées. C'est dans ce cadre que nos producteurs disposeront de la marge de manœuvre nécessaire pour investir dans leurs exploitations, leur permettant de s'adapter au changement climatique et de faire évoluer leurs pratiques tout en maintenant les volumes de fruits produits. »

Photo : FNPFruits