Bien que les exportations d'asperges grecques aient déjà commencé dans certaines exploitations utilisant une technologie thermique avancée, la saison principale doit encore commencer dans quelques semaines. "La récolte d'asperges à Kavala, l'une des plus importantes régions grecques de production d'asperges, commencera fin février ou début mars, et si la saison de commercialisation est favorable, elle peut durer jusqu'à la mi-mai", déclare M. Tasos Papargyriou, propriétaire de l'entreprise locale Delta Spar.
Quant aux conditions météorologiques, elles sont favorables aux cultures d'asperges. "Nous avons déjà couvert les fermes et le temps est frais et sec jusqu'à présent. C'est bon pour la croissance des plantes. Nous espérons que ce temps bienveillant se maintiendra. Personnellement, j'ai investi dans des cultivars précoces, tels que Vitalim et Maralim, et je m'attends donc à ce que la récolte commence bientôt", déclare l'entrepreneur grec.
Delta Spar, comme toutes les entreprises agricoles de Kavala, est également engagée dans le commerce des kiwis. M. Papargyriou décrit le déclin de la culture des asperges au profit des kiwis verts : "Les consommateurs grecs n'ont jamais manifesté d'intérêt pour les asperges. Il y a 20 ans, les exportations d'asperges atteignaient 25 000 à 30 000 tonnes, alors qu'aujourd'hui elles se limitent à environ 4 000 à 5 000 tonnes. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de demande à l'étranger. Au contraire, nous constatons une bonne demande. Mais l'asperge est beaucoup plus difficile à cultiver. Il s'agit d'une culture qui nécessite beaucoup de main-d'œuvre, difficile à trouver aujourd'hui. Parallèlement les coûts de production augmentent, alors que les prix payés aux producteurs restent stables. En revanche, les kiwis sont plus faciles à cultiver et obtiennent de bien meilleurs prix, de sorte que les producteurs mettent l'accent sur les cultures Hayward."
L'exportateur grec reste sceptique quant aux attentes concernant l'autorisation de commercialiser des asperges blanches et violettes de 24 cm. Il n'a pas vu de demande pour ces produits la saison dernière, la première où cette mesure est entrée en vigueur. Comme il le fait remarquer : "Théoriquement, quelqu'un devrait dire que c'est une bonne chose. Cependant, il s'est avéré que ce n'était qu'une décision sur le papier. D'après ma propre expérience, je ne vois aucune différence et je ne m'attends pas à en voir. Peu importe ce que disent les nouvelles réglementations, tant que les supermarchés et les consommateurs ne les adoptent pas."
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