Après trois mois extrêmement chauds de novembre à janvier, la production de tomates en février à Almeria est restée très stable tout au long de l'hiver.
« Cette saison, en plus d'un hiver « doux », les producteurs ont planté à temps, ce qui nous a permis de commercialiser plus de volume que l'année dernière, sans les pics de production qui ont fait chuter les prix à partir de janvier 2024. »
« En 2023, les plantations ont été retardées, tant dans la région de Nijar qu'à Almeria, d'une à deux semaines pour éviter que la chaleur ne provoque une plus grande incidence des infections virales, ce qui a entraîné un retard de plus de trois semaines dans l'entrée en production des plantes. Les prix ont été élevés jusqu'en janvier en raison de la faible récolte, mais à partir de ce moment-là, la production a augmenté de manière drastique pour atteindre 30 à 40 % de plus que les années précédentes et les prix ont chuté, sans se redresser pendant le reste de la saison. »
« Heureusement, et grâce au fait que nous disposons de variétés résistantes à la ToBRFV, ce qui nous a donné les garanties et la sécurité de planter à la bonne date, nous avons une saison très régulière en termes de production, ce qui donne à nos clients beaucoup de stabilité et une rentabilité moyenne pour nos producteurs. »
« A partir de maintenant, avec l'allongement des jours et l'arrivée de la prochaine lune, nous prévoyons une augmentation de la production après le ralentissement des dernières semaines qui a été positif d'un point de vue commercial et nous espérons que cette augmentation de l'offre sera compensée par la demande, qui est également en augmentation à l'approche du printemps. Cependant, nous surveillons constamment notre production et la dynamique du marché, afin de pouvoir planifier à temps les actions et les promotions nécessaires avec nos clients en cas de volume excédentaire. »
« Chez CASI, cela fait des années que nous avons décidé d'adopter une stratégie de différenciation »
Le marché de la tomate d'hiver est très dynamique sur le marché européen, où Almeria est l'un des plus grands fournisseurs de l'UE, bien que la concurrence des autres origines méditerranéennes soit très forte.
En effet, de septembre à novembre, le volume de tomates importées par l'UE-27 en provenance de pays tiers a été supérieur de 28 % et de 33,9 %, respectivement, à celui de la saison précédente et à la moyenne des cinq dernières saisons.
Le Maroc, qui est le principal fournisseur extracommunautaire de tomates de l'UE-27, avec 70 % du quota du TTPP, a augmenté ses expéditions au cours de cette période de 46,5 % par rapport à la saison 2023/24, lorsque sa récolte a été retardée en raison des températures élevées et de la sécheresse qui ont affecté le pays, et de 36,6 % par rapport à la moyenne.
« La concurrence sur le marché européen est une réalité avec laquelle nous vivons depuis de nombreuses années, c'est pourquoi nous avons décidé il y a plusieurs années d'adopter une stratégie de différenciation avec laquelle nous pourrions nous démarquer des autres origines et couvrir un segment de marché dans lequel nous sommes pratiquement seuls : les spécialités. »
« En l'espace de 3-4 ans, les spécialités sont passées de 20-30% à 50% de notre portefeuille. Nous avons signé des contrats d'exclusivité avec des semenciers pour des produits que nous sommes les seuls à fabriquer, de sorte qu'aucune autre source ne peut produire cette tomate dans notre fenêtre de production, ce qui nous a permis d'occuper des niches de marché exclusives dans toute l'Europe. »
« De plus, pour aller plus loin, bon nombre de ces exclusivités concernent des types de tomates cultivées pendant les saisons locales des pays où nous travaillons, qui sont le prolongement de leur production nationale pendant la période d'importation, ce qui signifie qu'elles sont très appréciées par les consommateurs européens. De cette manière, nous fournissons et nous nous éloignons de plus en plus des variétés de base produites au Maroc ou en Turquie, en développant notre propre marché. »
« Nous demandons aux semenciers d'accélérer le développement de variétés résistantes au ToBRFV »
Le 1er janvier, une modification de la réglementation relative au tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est entrée en vigueur dans l'UE. A la lumière des rapports des Etats membres et de l'analyse de risque de l'OEPP, il est conclu que, comme le ravageur est largement répandu dans l'UE, il remplit tous les critères pour être inclus dans la liste de l'UE des organismes nuisibles non de quarantaine réglementés.
« La CASI a pris cette décision avec beaucoup de prudence. Ces dernières années, nous avons dû nous habituer à faire face à la possibilité de la présence du ToBRFV et, bien qu'il s'agisse jusqu'à présent d'un organisme de quarantaine, nous avons réussi à le contrôler grâce à des mesures d'hygiène et de santé appropriées. »
« Nous avons un protocole interne à l'entreprise qui couvre tout, de la production sur le terrain aux entrepôts, qui s'est avéré très efficace et que nous allons maintenir malgré le changement de réglementation, car nous devons nous rappeler qu'à Almeria, il fait plus chaud que dans le reste de l'Europe et que cela favorise la propagation du virus. »
« Parallèlement, nous demandons aux semenciers d'accélérer le développement de variétés résistantes au virus. Aujourd'hui, environ 60 à 70 % de nos variétés sont résistantes, mais nous avons encore besoin de cette résistance pour les 30 à 40 % restants de nos tomates. »
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CASI
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