« Nous serons toujours en mesure d'honorer les commandes mais il y a beaucoup d'incertitudes quant à la qualité »

De la mi-février à la fin avril, c'est traditionnellement la période la plus importante pour la production de légumes de plein air dans la région de Murcia et le nord d'Almeria, principales zones d'approvisionnement des marchés européens. Mais cette année, les pluies orageuses et les bourrasques ont modifié les prévisions en termes de volume et de qualité.

Ainsi, bien que les pluies aient affecté l'ensemble du secteur dans la région de Murcia, c'est la vallée de Guadalentín qui a le plus souffert, notamment à Lorca, Totana et La Hoya, des zones situées entre 15 et 20 km à la ronde où l'on trouve encore des centaines d'hectares de légumes inondés et même des glissements de terrain.

« Je ne me souviens pas avoir vu une période de précipitations aussi longue, bien qu'intermittente. Nous nous habituons à ce que le peu de pluie qui tombe a Murcia se concentre sur quelques semaines... »

« Dans les zones les plus touchées, il y a des pertes directes de cultures comme le brocoli, le chou-fleur et les légumes-feuilles, ce qui représenterait environ 30 % de la production de la vallée de Guadalentín. »

En général, dans les autres zones de culture, les pertes seront visibles dans les prochains jours avec une baisse des rendements et des problèmes de qualité. « Nous nous attendions à un mois de mars fort en termes de ventes de légumes, mais les précipitations excessives ont réduit la production et la qualité. Nous devrons gérer la qualité des produits déjà disponibles et de ceux qui sont en cours d'acheminement, d'où l'incertitude qui règne dans le secteur. »

Les agriculteurs se tournent vers le ciel, car les prévisions annoncent de nouvelles pluies pour les prochains jours. « Ce n'est pas fini. On s'attend à ce qu'il pleuve à nouveau, même si c'est sous une forme plus légère, mais c'est toujours dommageable parce qu'il pleut sur le mouillé. »

« Face aux difficultés de la récolte, le secteur a travaillé dur pour pouvoir répondre à la demande, bien que nous n'ayons pas pu couvrir les quantités attendues. Le marché reste tendu en raison de la faible capacité de récolte et les prix vont probablement augmenter dans les prochains jours. Ce n'est pas une situation confortable mais je ne pense pas qu'il y aura un déficit de production car nous pourrons continuer à fournir les commandes minimales afin que nos clients puissent continuer à avoir des produits sur leurs étagères. »

Bien que la plantation de melons et de pastèques en soit encore à ses débuts a Murcia, on s'attend à ce que la tempête de pluie la retarde considérablement et qu'il ne soit pas possible de planter la totalité de la zone prévue.