Les pluies incessantes des trois dernières semaines font des ravages dans les campagnes des principales zones de production de fruits et légumes et sur diverses cultures, comme les agrumes. Les pluies persistantes ont empêché la récolte en Andalousie, à Valence et en Murcie et ont affecté la qualité des mandarines tardives ainsi que de certaines variétés d'oranges. La demande d'oranges dépasse désormais largement l'offre.
© Fruta de AutorOrangeraies dans la province de Valence.
"Avec autant de jours de pluie consécutifs, nous avons à peine pu récolter les fruits et nous ne pouvons pas couvrir toutes les commandes, nous ne pouvons travailler qu'avec des services minimums. Nous ne pouvons fournir que 20 % de ce que nous avions programmé. La récolte d'oranges a pris beaucoup de retard", explique Manuel Baides, directeur du groupe Fruta de Autor.
Selon lui, outre les quelques mandarines qui restent sur les arbres, il est très probable que les variétés d'oranges telles que Lane Late ou Salustiana soient plus affectées par l'excès d'humidité, étant donné qu'elles se trouvent dans un cycle de production plus avancé.
"Lorsque les pluies seront terminées, nous devrons voir comment évolue la qualité des fruits dans les chambres avant de les expédier, afin d'éviter toute surprise", précise-t-il. "Pour l'instant, nous ne pouvons pas entrer dans les champs pour effectuer les traitements, car beaucoup d'entre eux sont inondés et les routes rurales sont impraticables. Nous ne pouvons pas non plus effectuer les travaux de taille pour la prochaine récolte de kakis".
© Fruta de AutorOrangeraies dans la province de Valence.
Alors qu'avant les pluies orageuses de fin février et début mars, le marché des oranges était calme, la situation s'est inversée.
"Avant cet épisode de pluie, les stocks d'oranges de table en provenance d'Égypte étaient abondants et coïncidaient avec une offre abondante en provenance de divers pays producteurs méditerranéens ainsi que de l'Espagne. Aujourd'hui, les commandes débordent du petit stock disponible et les prix élevés ne sont pas un obstacle car les marchés sont assez vides. Dans les pays du Moyen-Orient où nous exportons, il y a une forte demande d'oranges pour les fêtes du Ramadan", explique Manuel Baides.
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