Depuis ce week-end les arboriculteurs sont sur le qui-vive avec le retour des températures négatives. Aspersion, bougies, tours… tous les moyens sont bons pour tenter de protéger les abricotiers en pleine floraison. Jusqu'à -5 degrés ont été enregistrés dans la Vallée du Rhône dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 mars. Une chute des températures qui n'avait pas été anticipée par les services météo. Le point avec l'AOP Pêches et Abricots de France.
« Des dégâts dans des proportions assez limitées »
Si certains soufflent pour d'autres c'est la douche froide. Mais l'AOP Pêches et Abricots de France se veut rassurante. « Globalement, ça reste des dégâts dans des proportions assez limitées et sur des zones délimitées », explique le directeur de l'association d'organisation de producteurs, Raphaël Martinez. Un phénomène qui aurait davantage touché le sud que le nord de la Vallée du Rhône . « Nous ne sommes pas alarmistes, les effets semblent pour l'instant très limités. Nous attendons de voir l'impact des conditions météo dans les semaines à venir ».© AOP Pêches et Abricots de France - photo d'archive
La pluie, plus problématique
« Ce qui est plus embêtant ce sont les mauvaises conditions climatiques qui accompagnent la floraison, et nous ne sommes pas à l'abri d'une chute physiologique à cause des pluies ». affirme Raphaël Martinez. « Pour le gel, c'est moins grave quand c'est au stade de la fleur qu'au stade du fruit. Au total, il faut attendre encore 3 semaines pour savoir si les fruits vont accrocher. »
L'Abricot des Baronnies toujours impacté en premier
Interrogé par France Bleu mardi dernier, le président du syndicat Abricots des Baronnies, Franck Bec, estime qu'il y aurait près de 50 % de pertes sur les fleurs et table sur une production à 3 000 tonnes cette année. La zone au sud de Valence aurait été fortement impactée : un arboriculteur estime avoir perdu 80 % de sa récolte à venir. Touchées pour la 7e année consécutive, « Les Baronnies, de par leur situation géographique, sont toujours impactées en premier », confirme Raphaël Martinez.
Attention au gel tardif
Mais mars n'est pas la seule période critique ; avril peut aussi révéler son lot de surprises. « Ce n'est pas un hasard si medFEL est en avril ». Et pourtant chaque année durant les prévisions de récolte, les organisations préviennent quant aux possibles gelées tardives. « Nous attendons de voir l'impact des conditions météo car pour l'instant c'est encore trop tôt ».
Pour plus d'informations :
Raphaël Martinez
AOP Pêches et Abricots de France
Tél. : +33 (0)6 09 98 38 09
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