« Une super saison de mangues, avec les défis logistiques nécessaires ! » C'est ainsi que Joep Jongmans de Special Fruit décrit la saison péruvienne actuelle. « Le contraste est grand avec l'année dernière, où il n'y avait pratiquement pas de mangues disponibles. Heureusement, la situation a complètement changé aujourd'hui et nous pouvons généralement parler d'une bonne qualité et d'un regain d'intérêt du marché. »
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« La saison dernière a été catastrophique. Au Pérou, la récolte a été la plus faible des 20 à 30 dernières années. Le marché a donc été très difficile en janvier, février et mars, ce qui a réduit l'intérêt et la consommation. Heureusement, la situation est aujourd'hui très différente. La demande et la consommation sont de retour et la qualité est généralement très bonne. Nous le constatons en Belgique, mais aussi aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Allemagne et en France, par exemple, où la demande est similaire, ce qui est positif. »
Mais les défis ne manquent pas. « Tant au Pérou qu'en Europe, il n'a pas été facile de tout livrer à temps. La saison des mangues péruviennes a été précoce cette année, de sorte que la récolte de novembre/décembre a coïncidé avec celle des raisins et des myrtilles. Cela a entraîné un manque de matériel d'emballage au Pérou, mais aussi un problème de logistique, le transport de tout ce qui se trouvait dans les champs jusqu'aux stations d'emballage s'étant avéré difficile. De plus, en raison de la convergence des saisons, il y a eu un manque de conteneurs, ce qui a entraîné l'exportation d'un nombre de mangues inférieur à celui qui était disponible, en particulier au début de la campagne. »
« Ces défis se sont poursuivis tout au long de la saison. A un moment, il y a de nouveau eu suffisamment de conteneurs disponibles, puis plus. En outre, nous avons eu 3 à 4 semaines de brouillard en janvier, ce qui a perturbé la manutention dans le port de Rotterdam. Cette infrastructure manque à mon sens de capacité. Il arrive qu'un navire doive attendre 2 à 3 jours en mer du Nord avant de pouvoir décharger dans le port, avec toutes les conséquences que cela implique. Dans le cas des mangues en particulier, il faut établir un plan d'approvisionnement, qui est très attentif. Lorsqu'il y a de tels retards, on constate que la disponibilité fluctue. Il y en a trop une semaine et pas assez la semaine suivante. Cette volatilité n'est pas bonne pour le marché, mais c'est notre lot depuis quelques semaines. »
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Jongmans pense que ce problème persistera au cours des dernières semaines de la saison. « Cette semaine, les volumes sont peut-être suffisants, mais la semaine prochaine, ils seront beaucoup moins importants. Nous nous dirigeons vers la fin de la saison péruvienne, de sorte que la disponibilité diminue de semaine en semaine. Certains exportateurs ont déjà arrêté et certains importateurs ne vendent plus de mangues du Pérou. Il reste encore un peu d'offre brésilienne, mais pas de gros volumes. En outre, à la fin de la saison péruvienne, les mangues les plus tardives de la région de Casma, en particulier, sont plus grosses. On ne voit plus que très peu, voire plus du tout, de mangues de petit calibre et nous allons certainement avoir une pénurie dans les semaines à venir. D'un autre côté, la demande est là et ne disparaîtra pas dans les semaines à venir. L'approche de Pâques est toujours une période propice à la vente de mangues, ce qui tire les prix vers le haut. Ceux-ci resteront donc un peu plus élevés. »
Du moins jusqu'à la saison ivoirienne. « La première nouvelle récolte de Côte d'Ivoire n'arrivera pas avant le milieu ou la fin de la semaine 16 au plus tôt. Il est très possible qu'elle arrive avant Pâques, mais il sera alors trop tard pour la faire mûrir et la mettre dans les magasins avant ces fêtes ; elle n'arrivera donc qu'à partir de la seconde moitié d'avril. Pendant les mois de mai et de juin, où la Côte d'Ivoire domine traditionnellement le marché. »
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