Les producteurs et exportateurs ivoiriens de mangues se préparent au lancement imminent de la saison 2025. Les préparatifs vont bon train, avec des perspectives de forte demande, capitalisant sur le succès mémorable de la saison dernière. C'est ce qu'affirme Stéphane Djédji, directeur général de Bethelem Commodities.
© Stéphane Djédji, Bethelem Commodities
En termes de production, les conditions sont optimales pour cette saison, selon M. Djédji : "À cette époque de l'année, il ne pleut pratiquement pas, donc la météo est très favorable pour démarrer la campagne et la terminer avant la saison des pluies de juin-juillet. La saison des pluies intensifie le développement des mouches des fruits. Il est encore trop tôt pour prévoir les volumes, mais je m'attends personnellement à une légère baisse de productivité par rapport à la saison précédente en raison de la baisse de la pluviométrie. Cependant, cette baisse n'aura pas d'impact commercial".
Tout est prêt pour lancer la campagne, ajoute le producteur : "Les équipes sont mobilisées dans les exploitations et dans les stations d'emballage. Les équipements et le matériel d'emballage sont prêts et tout devrait bien se passer. Le coup d'envoi de la campagne sera donné le 31 mars avec la variété Kent, la plus prisée sur les marchés européens."
© Stéphane Djédji, Bethelem Commodities
La saison dernière, les exportateurs ivoiriens ont réalisé une belle performance, selon M. Djédji. Nos clients européens ont été très satisfaits de la taille et de la qualité des mangues Kent. Les expéditions ont également été fluides et courtes, environ 11-12 jours par bateau. La demande a été forte et les volumes exportés ont atteint 32 000 tonnes, un record historique. Tous les ingrédients d'une saison réussie étaient réunis : beau temps, logistique fluide et forte demande. Nous nous attendons à ce que le même scénario se répète cette saison.
La demande de mangues du Kent a été particulièrement forte sur les marchés d'Europe occidentale, approvisionnés par voie maritime, avec de petits volumes exportés vers le Moyen-Orient, dont le potentiel est limité par le coût du fret aérien, selon M. Djédji.
Le producteur admet que "les exportations ne représentent qu'une petite partie de la production, qui a dépassé 180 000 tonnes la saison dernière. La marge de progression est encore importante. Outre les besoins du marché local et de l'exportation, une grande partie de la production est perdue à cause de la faiblesse de l'industrie de transformation et de la fin précoce de la campagne dès l'arrivée des mouches des fruits, Batrocera et Ceratitis".
© Stéphane Djédji, Bethelem Commodities
"Nous avons redoublé d'efforts pour que la campagne soit plus fructueuse cette année. Il y a eu une grande mobilisation, impliquant les producteurs, les services du ministère de l'agriculture, les représentants des compagnies maritimes et d'autres acteurs, afin d'éviter les erreurs de la campagne précédente. Nous veillons à suivre la dynamique de la demande avec une meilleure qualité", conclut M. Djédji.
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Stéphane Djédji
Bethlehem Commodities
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